Filippetti en a "un petit peu assez" du feuilleton Depardieu

Par latribune.fr  |   |  331  mots
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Invitée à donner son point de vue sur l'affaire Depardieu, la ministre de la Culture a affirmé lundi qu'on devait "juger" les artistes "sur leurs œuvres", et pas sur "leur comportement privé".

Gérard Depardieu aurait refusé l?offre de ministre de la Culture de Mordovie (Volga) qu?on lui aurait proposé lors de son arrivée dans la région, ce week-end, alors qu?il recevait son nouveau passeport et rencontrait le président Vladimir Poutine. Il ne pourra donc répondre d?un piédestal semblable à celui d'Aurélie Filippetti. Sur Europe 1, la ministre de la Culture s?est prononcé lundi sur le choix de l?acteur de quitter l?Hexagone pour raisons fiscales. Elle a critiqué ce départ en se positionnant dans le registre du regret. "Tout le monde en a un petit peu assez du feuilleton" Depardieu, a-t-elle affirmé, jugeant que les Français "ont envie qu'on parle de leurs problèmes à eux".

"Les grands artistes ne sont pas toujours dans leur comportement exemplaire"

Alors que les images de l?acteur tout sourire, étrennant son nouveau passeport russe, ou donnant l?accolade de manière presque familière à Vladimir Poutine, ont fait le tour des chaînes de télévision pendant le week-end, Aurélie Filippetti a jugé celles-ci "tristes". "J'en ai vu des extraits hier sur les chaînes télévisées françaises, il y a d'autres films [de Depardieu] que j'ai préférés", a-t-elle ajouté.

Ne souhaitant visiblement pas rajouter de l?huile sur le feu ? après la fronde d?Ayrault qui avait qualifié le départ de Depardieu en Belgique d?"assez minable", provoquant la colère de l?acteur -, Aurélie Filippetti a affirmé que l?intéressé demeurait "une grande personnalité". Laquelle "a marqué le cinéma français, avec tous ses excès et on doit le prendre comme ça, c'est tout". Pour la ministre, Gérard Depardieu "fait donc partie de notre patrimoine cinématographique." "Les grands artistes ne sont pas toujours exemplaire dans leur comportement", a-t-elle poursuivi. Avant d?appeler à les juger "sur les ?uvres et non pas sur des affaires privées".