Le gouvernement veut pousser les jeunes vers l'artisanat

Par latribune.fr  |   |  341  mots
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Bercy a annoncé mercredi soir "un pacte pour l'artisanat". But de la manœuvre : attirer plus de jeunes vers des secteurs qui peinent à embaucher et faciliter la reprise d'entreprises.

 Un "pacte", "sept enjeux" et "33 leviers". Voici comment le gouvernement a fait la promotion, mercredi, de son nouveau "pacte pour l'artisanat", visant à attirer davantage de jeunes vers des secteurs qui peinent à embaucher. Selon Sylvia Pinel, la ministre de l'Artisanat, ces "33 leviers" spécifiques présentés en Conseil des ministres sont "un prolongement" du pacte de compétitivité du gouvernement. D'après elle, ceux-ci visent à "renforcer l'attractivité de métiers souvent mal connus", à "contribuer au développement économique de l'artisanat, sur le marché intérieur comme à l'export" et à "promouvoir et protéger nos savoir-faire", a-t-elle déclaré lors d'une conférence de presse à Bercy, selon l'AFP.

Pour Sylvia Pinel, ce "pacte" doit répondre aux "sept enjeux" du secteur. En premier lieu, évidemment, il y a l'emploi. Car malgré la flambée du chômage, "de nombreux métiers artisanaux sont aujourd'hui en tension pour employer", voire, comme dans la production industrielle ou aux métiers de bouche, "se trouvent même en situation de pénurie de main d'?uvre", a-t-elle expliqué. Ainsi, avec des "actions de sensibilisation" - dont une "semaine de l'artisanat" en mars -, le gouvernement espère pousser les jeunes à s'orienter vers ces filières et leurs "50.000 postes à pourvoir".

Les professionnels attendent des mesures concrètes

Parmi les autres enjeux, figurent la transmission des entreprises (63% des sociétés artisanales ne sont pas reprises lors d'un départ en retraite, selon l'Etat), la "promotion de nos savoir-faire et la protection [des] productions locales", ou encore une "redéfinition du statut de l'artisan" vers "la fin de l'année".

De son côté, l'Union professionnelle artisanale (UPA) a estimé dans un communiqué que ces orientations répondaient "assez largement" à ses préoccupations. Toutefois, l'organisation attend surtout leur confirmation via  "des mesures précises". Sachant que l'UPA a ainsi appelé une nouvelle fois à "supprimer les distorsions de concurrence générées par le régime de l'auto-entrepreneur", un point épineux et absent du plan gouvernemental.

 

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