Près de deux tiers des Français craignent la précarité

Par latribune.fr  |   |  315  mots
Copyright Reuters
D'après un sondage publié ce lundi, plus d'un Français sur cinq estime être dans une situation précaire. Et la crainte d'être confronté à une telle condition touche désormais l'ensemble de la population.

Les fins de mois sont vraiment difficiles. C'est en tout cas ce qui ressort du baromètre CA Com/BFM Business/Ipsos/CGI Consulting publié ce lundi, d'après lequel plus d'un Français sur cinq se dit dans une situation financière "précaire". Ce qui oblige à rogner sur tous les postes de consommation, dont l'alimentation, la santé et le logement.

14% des Français puisent dans leurs réserves pour boucler les fins de mois


D'après cette enquête, 14% des sondés indiquent ainsi être obligés de puiser dans leurs économies pour boucler leur budget en fin de mois. Et parmi ceux qui disposent encore de revenus suffisants, 45% des personnes interrogées estiment avoir tout juste de quoi terminer le mois. Seul un Français sur trois parviendrait à mettre de l'argent de côté.

La crainte de la précarité n'épargne pas les classes supérieures

Le pessimisme semble donc rester de mise. En effet, 55% des personnes interrogées s'attendent à voir leur pouvoir d'achat diminuer davantage en 2013, quand seul un Français sur trois pense que sa situation va rester la même. Pis, près de six Français sur dix (59%) se disent inquiets de basculer un jour dans la précarité. Une crainte qui touche désormais l'ensemble de la population, y compris les cadres supérieurs (43%).

Les Français s'attendent à devoir rogner d'avantage dans leurs budgets de consommation courante

Dans ce contexte, la plupart des consommateurs envisagent de réaliser de nouvelles coupes dans leurs dépenses dans les prochains mois, notamment dans le domaine des loisirs (55%), des nouvelles technologies (52%) et de l'habillement (40%). Mais pas seulement. Parmi les catégories les plus fragilisées, 20% envisagent même de resserrer encore leur budget alimentation, sur lequel ils ont pourtant déjà fait de nombreuses coupes, tandis que 19% comptent rogner sur les dépenses d'énergie et 12% sur la santé.