Prestations familiales : trouver 2,2 milliards d'euros d'économies d'ici à 2016 ?

Par latribune.fr  |   |  280  mots
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D'après Les Echos, le rapport du Haut Conseil de la famille commandé par le Premier ministre pourrait préconiser au gouvernement de trouver 2,2 milliards d'euros d'économies d'ici à 2016 afin de ramener cette branche de la Sécurité sociale à l'équilibre. L'universalité pourrait être remise en cause pour certaines prestations.

Trouver 2,2 milliards d'euros dans les prestations familiales d'ici à 2016 ! C'est ce que pourrait recommander le Haut Conseil de la famille alors qu'il doit examiner un rapport encore confidentiel. D'après Les Echos, ce rapport a évalué le besoin de financement de la Caisse nationale d'allocations familiales (Cnaf) à 1,7 milliard d'euros d'ici à 2016. Il faut ajouter à cela, entre 400 et 500 millions d'euros de prestations supplémentaires annoncées par le gouvernement (relèvement de l'allocation de soutien familial...).

Il s'agit d' un "effort" qui correspond à 3,5% du budget de la Cnaf. D'après un rapport de la Cour des comptes rendu en novembre dernier, la branche famille accusait un déficit de 2,6 milliards d'euro en 2011pour un budget de 55,6 milliards d'euros.

15 milliards d'euros de prestations sans conditions de ressources

Le Haut Conseil de la famille fera des propositions à la fin du mois sur les économies envisageables. D'après Les Echos, les prestations qui ne sont pas soumises à des conditions de ressources seraient dans la ligne de mire. Le Haut Conseil estime que près de 15 milliards d'euros de prestations sont distribuées selon le principe d'universalité. D'autres sont soumises à des conditions de ressources pourraient également être réétudiées, car leur plafond est jugé trop élevé.

Le 28 janvier dernier, le Premier ministre avait confié à Bertrand Fragonard, le président du Haut conseil, le soin d'évaluer les besoins et des pistes de travail afin de ramener la branche famille à l'équilibre à horizon 2016. D'après un sondage CSA BFMTV publié le 21 février, 74% des Français sont favorables à un plafonnement des allocations familiales. En revanche, ils se déclarent opposés à 55% à la proposition de Didier Migaud, premier président de la Cour des comptes, de les fiscaliser.