Michel Sapin met en rogne les associations de chômeurs

Par Marina Torre  |   |  373  mots
Michel Sapin, le ministre du Travail - Copyright Reuters
A l'issue d'une réunion avec le ministre du Travail, Michel Sapin, les représentants d'associations de chômeurs ont fait part de leur "colère". Ils affirment ne pas avoir été entendus et promettent des actions.

Crispation chez les associations de chômeurs. Reçus ce vendredi par le ministre du Travail, Michel Sapin, les représentants d'AC !, MNCP, Apeis, CGT chômeurs et SNC ont fait part de leur colère à l'issue de la réunion. Ils venaient avec sept revendications, dont notamment celle d'un moratoire sur les sommes indues (2,5% à 3% des allocations), ces versements erronés dont Pôle emploi exige généralement le remboursement, mais aussi sur l'arrêt des radiations ou encore la création d'un fonds social pour les chômeurs. Ces représentants avaient été invités après le suicide d'un chômeur, qui s'était immolé par le feu devant une agence Pôle emploi.

Mesure d'urgence: 2.000 CDI chez Pôle emploi

Dans un communiqué, le ministère a affirmé que le "gouvernement avait pleinement conscience des difficultés économiques et sociales que traverse la France et de leurs conséquences pour les personnes les plus fragiles". Il a également "rappelé l'ensemble des mesures de justice sociale et d'urgence adoptées dès juillet 2012." Parmi elles, on compte le recrutement de 2.000 personnes pour Pôle emploi.

Des réponses qui, sans surprise, ont été jugées insuffisantes par les associations. "Il y a une grande déception de notre part", affirme Jacques-Henri Vandaele, président du Mouvement national des chômeurs et précaire (MNCP). Ce dernier regrette que "Michel Sapin soit parti au bout d'une heure", laissant la discussion se poursuivre avec le directeur de Pôle emploi, Jean Bassères.

Les associations "ne comptent pas en rester là"

Au-delà même des revendications "d'urgence", ces associations expriment leurs doutes quant aux projets du gouvernement pour réduire le chômage, en hausse depuis 21 mois, et qui touche 10,2% de la population. "Personne n'y croit ,mais le gouvernement continue de maintenir que la courbe du chômage va s'inverser d'ici la fin de l'année", pointe à cet égard le président de MNCP, qui ajoute à propos du ministre : "On le voit toujours coincé sur la question de la dette". Le collectif d'associations "ne compte pas en rester là" et prévoit des actions de protestation dans les prochaines semaines.

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