Affaire Tapie : perquisition chez Christine Lagarde

Par latribune.fr avec agences  |   |  263  mots
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Des perquisitions étaient menées ce mercredi au domicile parisien de la directrice générale du Fonds monétaire international dans l'enquête au sujet de l'affaire Tapie. Christine Lagarde, alors ministre de l'Economie, avait choisi de solder par un arbitrage privé un litige judiciaire concernant la revente en 1993, par le Crédit lyonnais, d'Adidas, contrôlé par par lhomme d'affaires.

Après celui de son ancien directeur de cabinet Stéphane Richard - actuel PDG de France Télécom - et de Bernard Tapie, c'est au tour du domicile parisien de Christine Lagarde d'être perquisitionné dans le cadre de l'enquête sur le recours à un arbitrage pour la vente d'Adidas au Crédit Lyonnais. "C'est exact", a confirmé auprès de Reuters Me Yves Repiquet, l'avocat de la directrice générale du FMI. Et d'ajouter: "ces perquisitions servent à la manifestation de la vérité, cela contribuera à l'exonération de toute responsabilité pénale de ma cliente", a-t-il ajouté.

L'arbitrage qui pose question

Une procédure visant Christine Lagarde est ouverte depuis l'été 2011 à la Cour de justice de la République pour "complicité de détournement de fonds publics et de faux". En 2007, alors ministre de l'Economie, Christine Lagarde avait choisi de solder par un arbitrage privé un litige judiciaire concernant la revente en 1993, par le Crédit lyonnais, d'Adidas, contrôlé par Bernard Tapie. Le tribunal arbitral, juridiction privée, avait condamné le CDR, structure publique qui gérait le passif du Crédit Lyonnais, à verser à l'homme d'affaires 285 millions d'euros d'indemnités (400 millions avec les intérêts).

L'actuelle directrice du FMI a toutefois démenti toute malversation et a exclu de démissionner. Le 25 janvier dernier la directrice du FMI avait réaffirmé que le choix de recourir à un arbitrage pour solder le contentieux qui opposait Bernard Tapie au Crédit lyonnais était "la meilleure solution à l'époque". 

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