Christian Noyer (Banque de France) : "On n'est pas (encore) dans l'austérité"

Par latribune.fr (avec agences)  |   |  255  mots
Le gouverneur de la Banque de France Christian Noyer était invité à s'exprimer sur Europe 1 ce mercredi matin. Copyright Reuters
Le gouverneur de la Banque de France considère qu'il faudrait très largement geler les retraites, les prestations sociales et réduire les salaires des fonctionnaires pour espérer atteindre l'objectif d'un déficit à 3% du PIB.

Si pour 2013, l'objectif d'un déficit public réduit à 3% du PIB paraît illusoire et a été abandonné par le gouvernement, pour 2014 tout est encore possible. C'est en tous cas ce que considère le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer. Invité d'Europe 1 ce mercredi matin, il a estimé que : "3% l'année prochaine, avec les prévisions qui vont sans doute être fixées par le gouvernement (...), ça veut dire faire en 2014 le même niveau de dépenses qu'en 2012, c'est à notre portée quand même", tout en reconnaissant que la croissance française cette année "sera proche de zéro".

Geler les traitements des foncrionnaires

Pour y parvenir, il considère que la France doit très largement geler les retraites, les prestations sociales et les salaires des fonctionnaires. En bref, passer à l'austérité. Car selon lui pour l'instant, "on n'est pas dans l'austérité".  "Il faut résolument faire sur l'ensemble des régimes de base ce qu'ont décidé les partenaires sociaux sur le régime des fonctionnaires, sur les régimes spéciaux, sur le régime général", a-t-il dit. "L'austérité ce serait de les baisser de 10% ou 15%, ce qu'ont fait certains pays." Concernant le gel des pensions, il faisait référence à la progression inférieure à l'inflation décidée le mois dernier par le patronat et les syndicats pour les régimes complémentaires obligatoires pendant trois ans.

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