Christian Noyer : les interventions de la BCE auront "un impact fort sur les marchés"

Le gouverneur de la Banque de France a indiqué jeudi que les interventions de la BCE sur le marché obligataire "seront d'une ampleur suffisante pour avoir un impact fort sur les marchés" et, ainsi, faire baisser les coûts des emprunts italiens et espagnols.
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Les interventions de la Banque centrale européenne (BCE) pour faire baisser les coûts excessifs des emprunts de pays comme l'Espagne ou l'Italie "seront d'une ampleur suffisante pour avoir un impact fort sur les marchés", a déclaré le gouverneur de la Banque de France Christian Noyer.

"N'ayez aucun doute sur la détermination du conseil des gouverneurs (de la BCE) et sur sa capacité à agir dans le cadre de son mandat", a-t-il ajouté. Avec Benoît C?uré, membre du directoire de la BCE et ancien directeur général adjoint du Trésor, Christian Noyer est le deuxième représentant de la France à siéger au conseil des gouverneurs, le principal organe de décision de l'institution de Francfort.

Privilégier la baisse des taux des obligations à court terme

Dans une interview publiée jeudi par Le Point, il indique que la BCE doit être prête "à intervenir très vite, en privilégiant les obligations de maturité courte". "Il s'agit de contrer l'apparition de primes de risques excessives sur certaines dettes souveraines", dit Christian Noyer pour justifier les décisions annoncées la semaine passée par la BCE.

Les Etats concernés devront demander à la BCE d'intervenir

Pour autant, il répète, comme le président de la BCE Mario Draghi, que des interventions éventuelles n'auront de sens que si les Etats concernés le demandent, à savoir s'ils "décident d'agir et d'activer les mécanismes de solidarité et d'accompagnement du redressement budgétaire qu'ils ont mis en place". L'Espagne et l'Italie n'ont à ce jour effectué aucune demande. Christian Noyer n'a cependant pas précisé sous quelles conditions seraient exigés par la BCE en échange de son intervention.

Cette incertitude reste pourtant le principal point de blocage d'un éventuel appel à l'aide de Madrid. En début de semaine, un diplomate européen a indiqué à l'AFP que l'Espagne craint de devoir faire de nouveaux efforts si elle se résout à solliciter une intervention de la BCE, alors que le gouvernement vient tout juste de "muscler" son plan de rigueur. L'Espagne prévoit désormais d'économiser 102 milliards d'euros d'ici 2014.

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Commentaires 29
à écrit le 09/08/2012 à 22:24
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Il semblerait que Monsieur Monte à Rebours ait trouvé un accord avec la BCE afin de sauver les fabricants de papier et d'encre, ainsi que les propriétaires de bois à papier, du naufrage, en lui demandant d'imprimer plein de billets !:)

à écrit le 09/08/2012 à 19:26
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On a recours a des méthodes qui ne servent à rien, voyez la Grèce ! Prés de 400 milliards d'euros ont été injecté pour au final une sortie quasi assurée de l?Europe et forcément un non remboursement. Le Grèce est un Pays représentant 2% du PIB de l'...

à écrit le 09/08/2012 à 14:54
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C'est bien gentil les propos de Noyer mais c'est des mots, on attend les actes... pour le moment il n'y a rien.

le 10/08/2012 à 2:21
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Oui en plus si l'on faisait l'historique des declarations de Christian Noyer on se demanderait pourquoi injecter des liquidites puisque la crise etait finie!

à écrit le 09/08/2012 à 14:25
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Fatiguantes ces déclarations stériles qui n'ont d'autre but que de rassurer les marchés... La capacité d'intervention est quasi nulle sans l'accord tacite des allemands. Comme on a pu le voir récemment, le reste n'est que paroles... dont l'efficacité...

le 09/08/2012 à 14:40
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N'importe quoi ! Vous prenez les allemands pour des idiots suicidaires ? Et bien sûr toujours ces trous de mémoire sur l 'état des finances publiques allemandes (brillant les 90% de dettes publiques et les Länder en faillite) sans parler du délabreme...

le 09/08/2012 à 15:15
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Du calme Henri... Vous apportez de l'eau à mon moulin en avançant ces chiffres. D'ailleurs, Merkel n'a-t-elle pas déclaré que "Les moyens de l'Allemagne ne sont pas illimités" ?Je suis comme vous, je suis à la recherche d' une solution VIABLE pour to...

le 09/08/2012 à 17:07
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De solution avec le système actuel, il n'y en a pas si ce n'est essayer laborieusement de le faire durer...

le 09/08/2012 à 17:40
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Coco : vous avez un point de vue bizarre sur le sujet, je trouve : déjà en quoi l'Allemagne serait "supérieure" aux autres pays d'Euroland ? Quand on a allègrement joué en son temps (comme la France) avec les critères dits de Maastricht, on a pas à s...

le 09/08/2012 à 18:58
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Une chose est sûre : l'Allemagne ne peut tout simplement pas financer le reste de l'Europe. Cela dépasse de beaucoup sa capacité financière si comme je le pense l'Italie tombe et la France suit derrière. On ne peut donner que ce que l'on a. Nul doute...

le 09/08/2012 à 20:46
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Je ne sais pas si vous imaginez la réaction en chaîne en Asie si Euroland entre en récession globale ...

à écrit le 09/08/2012 à 13:34
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S'il s'avère que l'Allemagne est en train de quitter l'euro, l'impact de la BCE sur les marchés sera bien pâle...

le 09/08/2012 à 13:51
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Non l'Allemagne n'a aucun intérêt à quitter l'euro ... cela reste son premier marché ...sans problème de change ...

le 09/08/2012 à 14:14
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Pour le moment l'Allemagne n'a pas intérêt à quitter l'euro, mais c'est une hypothèse tout à fait plausible si la situation se dégrade encore. On parle souvent d'une sortie de la Grece, mais à l'inverse une sortie des Allemands qui en auraient marre...

le 09/08/2012 à 14:14
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Sauf que tout cela va bientôt coûter plus cher à l'Allemagne que le gain qu'elle peut tirer de la situation. Et sauf erreur, les Allemands savent aussi bien compter que les autres.

le 09/08/2012 à 14:26
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Oui mais ils n'ont pas encore cet intérêt ... cela reste leur premier marché

le 09/08/2012 à 14:48
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Les allemands ne sont pas fous... En revanche il y en a beaucoup qui jouent à se faire peur avec leur petit scénario de politique fiction ici ... Comme si les allemands étaient suicidaires au point de provoquer une dépression mondiale ! Quand on a u...

le 09/08/2012 à 15:51
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Ouai, pour garder l'Euro, il faudra surtout que les pays membres de la zone Euro acceptent de devenir de simples Länders allemands. C'est bien pour ceci au demeurant que l'Euro n'est pas une monnaie pérenne en ce jour, car elle risque d'imploser, ave...

à écrit le 09/08/2012 à 13:23
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Son nom "Noyer" est hautement symbolique, vu qu'une vague je devrais même dire un TSUNAMI va bientôt nous terrasser...

à écrit le 09/08/2012 à 13:21
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c'est faire baisser les taux à 10 ans qui est important . Le reste c'est pour amuser la galerie . Ou ces taux longs sont divisés par 2 dans les pays du club med ou c'est reculer pour mieux SAUTER !

le 09/08/2012 à 17:22
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Faire reculer les taux à 10 ans! Combien de semaines?

à écrit le 09/08/2012 à 13:15
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Aller, un peu plus de monétisation, même si ça ne marche pas sur la reprise de la croissance économique. Vive l'Europe !:)

le 09/08/2012 à 14:52
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Tu as une autre solution? comment rembourser nos montagnes de dettes sans monétisation?

le 09/08/2012 à 15:48
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Vous avez bien raison, il faut imprimer de la monnaie de singe pour rembourser les créanciers. Ceci ne résoudra rien à affaire, quoi que vous en pensiez. L'exemple le plus frappant étant celui du Japon, qui monétise depuis plus de vingt ans sa propre...

le 09/08/2012 à 17:27
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La dette du Japon représente 230% de son PIB, elle est financée grace à la Banque du Japon, les fonds de pension et autres assurances du pays. ces créanciers vont être cuits quand les taux de la dette vont monter et la valeur des titres qu'ils détie...

le 09/08/2012 à 17:44
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Surtout : énorme problème démographique pour un pays qui refuse obstinément l'immigration. Comment faire de la croissance et faire face à un tel endettement avec une population qui va baisser d'un tiers d'ici 40 ans ? Ah mais bien sûr : les robots...

le 09/08/2012 à 22:22
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La France entre en récession, et l'immigration est pour le moins massive. Croire que cette dernière va résoudre le problème de la croissance est pour le moins fallacieux....

le 09/08/2012 à 23:53
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Je parle du Japon. Quel rapport ?

le 10/08/2012 à 8:18
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il n'est pas dit que ce genre de politique le sauve du naufrage. Le mal est déjà trop marqué....

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