DIRECT Affaire Tapie : 2e journée d'audition pour Christine Lagarde

Par latribune.fr  |   |  698  mots
Copyright Reuters
Christine Lagarde entame sa deuxième journée d'audition devant la Cour de Justice de la République pour s'expliquer sur l'affaire Tapie. Suivez toute la journée les dernières informations et réactions relatives à cette audition à risques pour la directrice du FMI.

Mise en examen, témoin assistée, ou simple audition? Et, dans le premier cas, la place de Christine Lagarde au FMI est-elle compromise? Nombreuses sont les questions en suspens pour la directrice du Fonds monétaire internationale entendue ce vendredi 24 mai devant la Cour de Justice de la République. Celle-ci doit en effet s'expliquer sur sa décision de confier en 2007 à un tribunal d'arbitrage privé la résolution du conflit qui oppose Bernard Tapie à un organisme - financé par des fonds publics - chargé de gérer le passif du Crédit Lyonnais dans le cadre du rachat d'Adidas en 1993. Un arbitrage qui a débouché sur le versement de 400 millions d'euros à l'homme d'affaires.

 Pour comprendre la chronologie et les enjeux de cette affaire:
>> L'affaire Tapie-Lagarde en 7 rebondissements

>> Lagarde, Tapie, Richard...ce qu'ils risquent dans le cadre de l'affaire Adidas

Cette audition pourrait être lourde de conséquences pour l'ancienne ministre de l'Economie française. En voici les derniers développements.

Vendredi 24 mai

8h15 - Christine Lagarde est arrivée à la Cour de justice de la République pour sa 2e journée d'audition

La directrice du FMI a été entendue durant douze heures jeudi par les magistrats pour défendre sa décision de recourir à un arbitrage plutôt que s'en remettre à la justice dans l'affaire Adidas.

Jeudi 23 mai


16h - Christine Lagarde toujours en audition

La directrice du FMI était toujours entendue par les magistrats de la Cour de justice de la République (CJR) vers 16h, plus de sept heures après le début de son audition qui pourrait se poursuivre vendredi.

10h16 - Le gouvernement met la place de Christine Lagarde dans la balance

 Najat Vallaud-Belkacem, la porte-parole du gouvernement a estimé ce jeudi que Christine Lagarde ne pourrait pas rester au FMI en cas de mise en examen. "Objectivement, connaissant le FMI et le fonctionnement des instances de ce type, j'ai tendance à considérer que si elle était mise en examen, sans doute, on lui demanderait de quitter ses fonctions", a déclaré Najat Vallaud-Belkacem. Avant de poursuivre: "Mais ce n'est pas à moi de le dire. Aujourd'hui, elle ne l'est pas encore", a objecté la porte-parole. Il y a "la présomption d'innocence".

Comme on lui demandait s'il fallait tout faire pour préserver la directrice générale du FMI, elle a répondu : "Et pourquoi donc ?" "Vous avez vu le gouvernement auquel j'appartiens à l'oeuvre sur ces questions de procédures juridictionnelles. On ne s'en mêle pas, on laisse la justice faire son travail". La porte-parole du gouvernement a insisté sur le fait que Bercy envisageait un recours seulement "s'il ressortait de la procédure en cours que l'arbitrage avait été rendu dans des conditions empreintes de fraude". Alors "l'Etat devrait défendre ses intérêts patrimoniaux et se porter partie civile", a-t-elle ajouté.

 8h15 - Christine Lagarde arrive en avance.

La directrice du FMI, Christine Lagrde arrive à la Cour de Justice de la République le sourire aux lèvres.  La veille de son audition, la patronne du FMI, s'est dite sereine et déterminée. Pourtant, la question de sa légitimité à la tête du FMI risque de se poser. D'autant que Bercy envisagerait de déposer un recours en nullité de la procédure selon le quotidien Le Monde.

08h05 - Bernard Tapie, "le sort judiciaire de Christine Lagarde ne m'intéresse pas du tout"

L'un des premiers intéressés déclenche le bal sur Europe 1, déclarant que la situation de Christine Lagarde lui importait peu. "Je dois vous dire que le sort judiciaire de Christine Lagarde ne m'intéresse pas du tout. (...) Et deuxièmement, je ne suis pas du tout concerné. Je voudrais rappeler que Madame Lagarde est dans le camp adverse, elle est ministre des Finances, représentante de l'Etat propriétaire de la banque. Moi, j'ai mon camp, elle a le sien", a reconnu l'homme d'affaires.

Ecouter l'extrait de l'interview:

Tapie : "J'ai mon camp, Christine Lagarde a le... par Europe1fr