Affaire Adidas : un juge arbitral et l'avocat de Tapie en garde à vue

Par latribune.fr  |   |  247  mots
Pierre Estoup, l'un des trois juges du tribunal arbitral qui a octroyé 403 millions d'euros à Bernard Tapie en 2008 dans le cadre du litige avec le Crédit Lyonnais portant sur la cession d'Adidas, a été placé en garde à vue depuis lundi matin. /Photo d'archives/REUTERS/Stéphane Mahé
Après la désignation de Christine Lagarde en qualité de témoin assisté, Pierre Estoup qui a arbitré le conflit entre Bernard Tapie et le Crédit lyonnais mais aussi Maurice Lanterne, l'avocat de l'homme d'affaires ont été placés en garde à vue.

Accélérations dans le volet non ministériel de l'affaire Tapie. Deux personnalités liés à ce dossier ont été placées en garde à vue ce mardi, selon des informations de Mediapart. Il s'agit de l'un des arbitres à qui avait été confié la décision de trancher le conflit opposant Bernard Tapie à l'organisme de gestion du passif du Crédit lyonnais, Pierre Estoup. Le propre avocat de Bernard Tapie, Maurice Lantourne aurait subit le même sort.

Quels liens entre le juge et l'avocat

Tous deux font l'objet d'une enquête judiciaire sur les conditions dans lesquelles cette décision d'un tribunal arbitral privé en 2008 a pu conduire au versement de 400 millions d'euros à l'homme d'affaires a pu obtenir. Ce jury était composé de Pierre Estoup, premier président honoraire de la cour d'appel de Versailles, l'ancien président du Conseil constitutionnel, Pierre Mazeaud, et l'avocat Jean-Denis Bredin. La composition de ce tribunal avait été pointée du doigt, notamment par l'ancien procureur près la Cour de cassation Jean-Louis Nadal. En question: les liens entre Pierre Estoup et Me Lantourne. Le député Charles de Courson a dénoncé un conflit d'intérêt.

Dans le volet ministériel de cette affaire, Christine Lagarde, la directrice du FMI a été désignée comme "témoin assisté" par la Cour de Justice de la République le 24 mai. Un situation inédite face à laquelle le Fonds monétaire international doit se prononcer "dans les prochains jours".