Affaire Cahuzac : l'Elysée voulait donner au ministre "crédit de sa bonne foi"

Par Ivan Best  |   |  219  mots
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Alain Zabulon, directeur adjoint du cabinet de la Présidence de la République, avait été alerté par Michel Gonnelle, détenteur de l'enregistrement qui indiquait que Jérôme Cahuzac était titulaire d'un compte bancaire en Suisse, sur la situation de l'ancien ministre du Budget. Pourtant, ce proche de l'Etat affirmait ne rien savoir sur ce qui est devenu entre-temps "l'affaire Cahuzac".

Directeur adjoint du cabinet de la Présidence de la République, Alain Zabulon pourrait bientôt avoir une mission en matière de renseignement. Mais, interrogé ce mardi par la commission d'enquête de l'Assemblée nationale sur l'affaire Cahuzac, il a affirmé n'avoir disposé d'aucune information sur l'affaire: "ma connaissance se résume à ce qui a été publié dans la presse" affirme-t-il.

Pourtant, c'est bien lui qui a été alerté par Michel Gonnelle, ancien maire de Villeneuve sur Lot, et détenteur du fameux enregistrement, qui a abouti à l'ouverture d'une procédure judiciaire contre Jérôme Cahuzac. Michel Gonnelle s'est entretenu pendant "un quart d'heure -vingt minutes" avec Alain Zabulon, et lui a expliqué rapidement les tenants et aboutissants de l'affaire. Il était prévu qu'ils se recontactent, mais cela n'a pas au lieu. Pourquoi Alain Zabulon n'a-t-il pas transmis à la justice les informations qu'il détenait? "Ce témoignage était non avéré, non prouvé", répond-il. Alain Zabulon en fait part à François Hollande, mais il "s'interroge" sur la crédibilité du témoignage, craignant une manipulation. Le chef de l'Etat, lui, dit que Michel Gonnelle doit transmettre ses informations à la justice, s'il en détient effectivement.

En décembre, "on peut donner au ministre crédit de sa bonne foi", estime Alain zabuslon