Le plan transparence de la vie politique passe à l'Assemblée

Par latribune.fr  |   |  346  mots
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Les députés ont adopté mardi en première lecture les projets de la loi sur la transparence, décidés après le séisme de l'affaire Cahuzac, malgré l'opposition de la plupart des députés UMP et des radicaux de gauche.

C'était l'une des suites annoncées par l'exécutif à l'affaire Cahuzac. L'Assemblée nationale a adopté mardi après midi en première lecture les projets de loi sur la transparence. Malgré la forte opposition des radicaux de gauche et des élus UMP qui dénonçaient notamment une "démocratie paparazzi". 

Au final, le premier texte, qui devait rendre les déclarations de patrimoine des parlementaires consultables en préfecture mais non publiables est passé sans embuche avec 326 voix pour et 193 contre. Un autre projet de loi, qui étend notamment ces déclarations d'intérêts à d'autres élus, a bénéficié pratiquement du même nombre de voix. Six députés UMP ont voté pour, dont Laurent Wauquiez et Lionel Tardy, selon une source parlementaire.

Colère à droite, satisfaction mesurée à gauche

Le président des députés radicaux de gauche, Roger-Gérard Schwartzenberg, a expliqué que son groupe votait contre car le texte contient des "mesures inopportunes" et "inconstitutionnelles". Le gouvernement risque de contribuer à "une sorte de poujadisme d'Etat", a-t-il même lancé. . Guy Geoffroy (UMP) a dénoncé un projet de loi qui ne va "pas dans le sens de la transparence". Il a expliqué que ce texte était une "mise sous tutelle du Parlement" par l'exécutif avec la future Haute Autorité pour la transparence. 

"La transparence n'est pas le voyeurisme", a défendu René Dosière (PS), accusant la droite "de préférer l'opacité". François de Rugy, co-président du groupe écologiste, a salué les mesures sur l'encadrement des micro-partis. Mais, il a regretté "les louvoiements" en particulier sur la déclaration de patrimoine. "Comme l'a dit le président de Transparency nous n'avons pas à avoir peur des citoyens", a-t-il dit. "Un texte améliorable, mais enfin un texte", a-t-il ajouté, en expliquant le vote favorable de son groupe. En début d'examen du texte, les écologistes avaient appelé les députés PS au sursaut. Stéphane Demilly (UDI) a pour sa part critiqué un projet de loi avec des mesures "mi-chèvre mi-chou".