Les Verts s'inquiètent du recul des crédits budgétaires pour l'écologie

Par latribune.fr  |   |  322  mots
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Regrettant le recul des crédits budgétaires pour l'écologie, le sénateur EELV, Jean-Vincent Placé demande au chef de l'État de prendre son parti plus en considération. Faute de quoi les ministres EELV pourraient sortir du gouvernement.

Le chef de file des sénateurs EELV, Jean-Vincent Placé, qualifie de "signal désastreux vis-à-vis de la politique environnementale" le recul des crédits budgétaires pour l'écologie, dans une interview publiée dans le Journal du Dimanche.
"Nous sommes extrêmement loin de l'affichage de la campagne présidentielle du Président qui voulait faire de la France le pays de l'excellence environnementale. Cela confirme, s'il en était encore besoin, que des questions comme le dérèglement climatique, la biodiversité ou la politique de l'eau sont très secondaires pour ce gouvernement", déclare-t-il.

Hollande devrait "être plus attentif à ses partenaires"

Le président de la République, que Jean-Vincent Placé doit "voir dans une dizaine de jours", devrait, selon lui, "envisager d'être plus attentif à ses partenaires".
"Il est dans une situation désastreuse vis-à-vis de l'opinion. La réforme de la retraite va l'enfoncer davantage. Il ferait une énorme erreur en perdant son dernier allié. De Hollande à Désir, il y a une vraie difficulté à gérer l'ensemble de la majorité. Dans la tempête que nous vivons, c'est plutôt Jean-Marc Ayrault le rocher", estime le sénateur écologiste.

Trois lignes rouges à ne pas franchir pour rester au gouvernement

Pour rester au gouvernement, prévient-il, "nous avons trois lignes rouges : les gaz de schiste, la transition énergétique avec en particulier la fermeture de Fessenheim et la fiscalité écologique dès 2014".
Enfin, tout en jugeant "sérieuse et compétente" la ministre de l'Ecologie, Delphine Batho (PS), M. Placé juge que François Hollande et EELV ont fait "une erreur dans la constitution du gouvernement en ne faisant pas en sorte que ce soit un écologiste au ministère de l'Écologie".
"Ce n'est pas une question de qualités personnelles. Mais dans un gouvernement socialiste et productiviste, le problème de ce ministère est celui du rapport de force politique", explique-t-il.