Bruno Le Roux : "il n'y aura pas de nouveaux impôts" durant le quinquennat

Par latribune.fr  |   |  401  mots
Les députés PS promettent qu'il n'y aura pas de nouvelle hausse d'impôts pendant le quinquennat Hollande. Chiche ? (c) Reuters
Malgré l'annonce de la création d'une taxe carbone et de la hausse de la TVA en 2014, le chef de file des députés socialistes a promis qu'aucun nouvel impôt ne sera décidé jusqu'à la fin du quinquennat. De plus en plus de voix à gauche s'élèvent pour une réduction des dépenses de l'État plutôt que des nouvelles hausses d'impôts.

"Il nous faut aujourd'hui de la stabilité fiscale, et il n'y aura pas de nouveaux impôts". Après le ministre de l'Économie Pierre Moscovici mercredi pour le gouvernement, c'est au tour de Bruno Le Roux, président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale de promettre au nom de la majorité qu'aucun nouvel impôt ne serait voté durant la suite de la législature.

"C'est à l'Etat aujourd'hui d'aller vers la réduction des déficits en faisant en sorte que son train de vie soit diminué en prenant des bonnes décisions", a argumenté le chef de file des députés socialistes sur RTL. "Nous menons aujourd'hui le redressement de la France sur tous les fronts et la fiscalité plus juste que nous avons bâtie" ne "doit plus être aujourd'hui le moyen essentiel pour la réduction des déficits", a-t-il insisté.

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Pas de contradiction avec la taxe carbone et la hausse de la TVA selon Bruno Le Roux

Alors qu'on lui oppose l'annonce faite jeudi par le ministre de l'Ecologie, Philippe Martin, de l'instauration d'une "contribution climat-énergie", plus connue sous le nom de "taxe carbone", le chef du groupe socialiste à l'Assemblée insiste : "Ce n'est pas une fiscalité punitive, c'est quelque chose qui ne devra pas entraîner de recettes nouvelles mais qui devra changer des comportements" en matière "d'écologie". Quant à la hausse de la TVA en janvier 2014, elle avait déjà "été annoncée", justifie-t-il.

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La gauche sent monter le "ras-le-bol" fiscal

Jeudi déjà, le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, avait mis en garde la majorité contre le "ras-le-bol fiscal" des Français. "Il faut faire attention parce qu'il y a un niveau au-delà duquel on ne doit pas monter, ce sont de vieilles idées chez moi", a déclaré le ministre sur BFM et RMC. Et Laurent Fabius n'est pas isolé sur cette ligne. Ségolène Royal, notamment, avait déclaré sur qu'il fallait "stopper la dynamique de hausse des impôts", à l'antenne de BFMTV. La volonté de réduire les dépenses fait donc désormais partie intégrante du discours à gauche.

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