Ni bide, ni déferlante pour la journée d'action sur les retraites

Par latribune.fr  |   |  319  mots
La journée d'action contre la réforme Ayrault des retraites a mobilisé entre 155.000 personnes (ministère de l'Intérieur) et 360.000 (CGT). Un résultat honorable pour les organisateurs qui vont se réunir la semaine prochaine pour tenter de donner une suite au mouvement.

Ce n'est pas la déferlante mais ce n'est pas du tout le bide non plus. La journée d'action contre la réforme Ayrault des retraites, organisée ce mardi 10 septembre, à l'appel des syndicats CGT, FO, FSU et Solidaires a réuni 360.000 personnes dans toute la France, selon la CGT. Pour le ministère de l'Intérieur - traditionnelle guerre des chiffres ! - ils étaient 155.000 manifestants à travers 170 rassemblements dans toute la France. Pour la seule manifestation parisienne, ils étaient 50.000 manifestants selon la CGT et… 15.000 selon la police.

Une réunion la semaine prochaine pour organiser la suite

Au-delà de la sempiternelle querelles sur les chiffres, il est évident que cette journée d'action n'a pas fait le plein. Mais elle n'est pas du tout à négliger par le gouvernement non plus. Elle prouve tout de même que sous une forme de résignation, la contestation sociale n'est pas réduite à néant. La mobilisation pour contester la réforme des retraites du gouvernement "dépasse le cercle militant", s'est d'ailleurs félicité Jean-Claude Mailly, secrétaire général de FO. "Ce n'est pas une déferlante certes, mais c'est une bonne mobilisation, plus forte que lors de la première manifestation contre l'accord sur la sécurisation de l'emploi" en mars, a-t-il ajouté.

Selon lui, "le gouvernement a encore des efforts à faire, il y a un verrou à faire sauter, celui de l'allongement de la durée" de cotisation, principale revendication des manifestants.

Surtout, Jean-Claude Mailly a indiqué que les syndicats organisateurs de la journée discuteraient la semaine prochaine de la suite à donner à cette journée. Ils vont sans doute attendre que le débat débute au Parlement pour tentent de davantage sensibiliser l'opinion. Mais le message a tout de même du mal à passer car, à la différence de 2010, les syndicats ne demandent pas le retrait du projet de loi ; ils souhaite « l'améliorer ».