Carlos Ghosn, Thierry Breton... les pilotes de la Nouvelle France industrielle sont aux commandes

Par Fabien Piliu  |   |  465  mots
Arnaud Montebourg, le ministre du Redressement productif, a réussi à attirer des premiers couteaux pour piloter les 34 projets industriels qui doivent dessiner la France industrielle de demain.
Lancée le 12 septembre, la Nouvelle France industrielle possède désormais ses 34 chefs de file. Parmi les noms connus : Carlos Ghosn, le PDG de l’Alliance Renault Nissan, Thierry Breton, l’ancien ministre de l’Economie de Jacques Chirac aujourd’hui à la tête d’Atos, Jean Yves Le Gall, le président du Centre National d’Études Spatiales, Antoine Frérot, le PDG de Veolia et Bernard Charlès, le président de Dassault Systèmes.

L'équipe est au complet. On connait désormais les acteurs principaux du programme « Nouvelle France industrielle » dévoilé le 12 septembre par François Hollande.

Ils sont 34 à avoir répondu à l'invitation du ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, à l'initiative de ce programme pour conduire les 34 projets industriels qui, comme l'espère l'exécutif, doivent dessiner la France industrielle de demain.

Un large échantillon d'experts

Contrairement à ce qui avait initialement annoncé, ce ne seront pas exclusivement des chefs d'entreprises qui ont été nommés. Probablement pour ménager les susceptibilités, le ministre a préféré panacher son panel d'experts. Parmi les chefs d'entreprises « stars » à la tête d'entreprises du CAC 40 ou, à défaut, d'envergure mondiale, on trouve Carlos Ghosn, le PDG de l'Alliance Renault Nissan, qui sera en charge du projet « Véhicules à pilotage économique » mais aussi Thierry Breton.

L'ancien ministre de l'Economie de Jacques Chirac, aujourd'hui à la tête d'Atos, conduira le projet « Cloud computing ». Autres personnalités connues, Antoine Frérot, le PDG de Veolia et Bernard Charlès, le président de Dassault Systèmes auront respectivement en charge les projets « Recyclage matériaux verts » et « Usine du futur ».

Les pôles de compétitivité ne sont pas oubliés

La puissance publique est aussi à l'honneur. Le projet « Satellites à propulsion électrique » est confié à Jean Yves Le Gall, le président du Centre National d'Études Spatiales (CNES) tandis que Patrick Pailloux, le directeur général de l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (ANSSI) veillera sur le programme « Cybersécurité ».

Mireille Faugères, la directrice générale de l'AP-HP cogérera avec Christian Nibourel, le président d'Accenture France Benelux, la mission Hôpital numérique. Les pôles de compétitivité sont également représentés. Jean-Yves Longère, le directeur général de Pégase développera le projet "Dirigeable-charges lourdes".

Des points de hebdomadaires sont prévus

Concrètement, quelle sera la mission de ces 34 acteurs ? Le ministère est très clair. Il « aura la charge de réunir les acteurs et de faire aboutir ces plans de façon opérationnelle. Il devra préciser les objectifs à atteindre, les freins à surmonter, les outils à mobiliser, les financements à solliciter (notamment dans le cadre des investissements d'avenir), les éventuelles expérimentations à conduire, les partenaires à associer et le calendrier à suivre », explique Bercy.

Suivis à la trace

S'ils disposeront d'une assez grande marge de manœuvre pour conduire leurs projets, ces chefs de projets se seront pas pour autant lâchés dans la nature. Bercy a bien l'intention de les suivre à la trace.

« Un point de suivi hebdomadaire est prévu avec les chefs de projet, ainsi que des points réguliers avec Arnaud Montebourg », indique le document mis en ligne par le ministère.