Pierre Moscovici confiant dans l'économie française

Par latribune.fr  |   |  424  mots
Le ministre de l'Economie affirme au JDD que l'économie française va "incontestablement mieux." Il appelle à la "confiance."

Le ministre de l'Economie et des Finances Pierre Moscovici se veut rassurant sur l'état de l'économie française dans un entretien accordé ce dimanche au Journal du Dimanche.

Rythme de croissance de 1 %

« L'économie française va mieux, incontestablement. Tous les indicateurs sont bien orientés. Les anticipations de production industrielle, notamment, sont à la hausse. Sur les trois derniers trimestres, la croissance progresse à un rythme annuel de 1 % », a ainsi déclaré M. Moscovici qui ajoute : « la France fait mieux que la zone euro, mieux que ce qui était prévu avant l'été. »

Pourquoi une telle défiance ?

Une situation qui contraste avec la vision que les observateurs continuent à avoir de l'économie hexagonale. « Une chose me frappe pourtant, c'est la défiance dans laquelle nous vivons. Elle n'est pas fondée: nous sommes une grande économie, diversifiée, et nous renforcerons au contraire la croissance par la confiance. La reprise est là, la confiance va suivre », a martelé le locataire de Bercy.

Priorité à l'emploi

Balayant d'un revers de main les problèmes de déficit, Pierre Moscovici a réaffirmé que « l'objectif prioritaire du gouvernement, c'est l'emploi. » « Ce qui suppose que les entreprises se développent, ce qui suppose aussi que la fiscalité soit adaptée. La clé d'une reprise solide, c'est avant tout l'investissement », a-t-il indiqué en affirmant que « c'est par l'entreprise que la croissance redémarrera. »

Répondre à la grogne par la concertation

Bercy veut donc répondre à la grogne patronale et mise sur la concertation passée et future. « Nous voulons tous parvenir à une fiscalité des entreprises plus intelligente: aujourd'hui, elle taxe trop les facteurs de production. Durant la concertation, chacun est convenu que c'était une démarche pertinente. Mais ce n'était pas mûr. Nous n'abandonnons pas cette idée. Il y aura des Assises de la fiscalité d'ici au premier trimestre 2014 pour poursuivre ce travail », décrit Pierre Moscovici. 

Doutes

Les propos du ministre de l'Economie et des Finances ont suscité des réactions très sceptiques de l'opposition. L'ancien ministre UMP Bruno Le Maire, sur Radio J, les a jugés "stupéfiants." "Malheureusement, ce que je vois en France, dans mes déplacements, c'est un effondrement de l'appareil productif français (...) Que Monsieur Moscovici écoute l'inquiétude et la souffrance des Français! C'est trop facile de dire que tout va bien. Il y a un effondrement de l'outil productif français, une destruction d'emplois dans le secteur privé. Voilà la réalité de notre pays", a dénoncé Bruno Le Maire.