1 milliard d'euros : ce que coûterait le retrait de l'écotaxe

Par latribune.fr  |   |  371  mots
L'écotaxe doit normalement entrée en vigueur le 1er janvier 2014 / Reuters.
En renonçant à l'écotaxe, le gouvernement tirerait un trait sur une manne financière d'un milliard d'euros. Les élus UMP ont demandé à Jean-Marc Ayrault d'abandonner cette taxe poids-lourds, pourtant instaurée par le Grenelle de l'Environnement, sous le gouvernement Fillon, en 2007. Le Premier ministre organise une réunion, ce mardi matin, sur le sujet à Matignon.

Le gouvernement a-t-il les moyens de passer à côté d'un revenu potentiel d"un milliard d'euros ? C'est sans doute la question que doit se poser Jean-Marc Ayrault, ce mardi 29 octobre. Le Premier ministre organise ce matin, à Matignon, une réunion sur l'écotaxe, vivement critiquée par les agriculteurs bretons. Ce week-end, une manifestation contre le projet a fait une dizaine de blessés à Pont-de-Buis, dans le Finistère.

> La colère bretonne contre l'écotaxe provoque des affrontements dans le Finistère.

Les élus bretons UMP ont déjà annoncé qu'ils allaient boycotter la réunion."Nous sommes solidaires avec les forces économiques de Bretagne", a déclaré, lundi, Marc Le Fur, député des Côtes-d'Armor. "On n'en est plus au détail: soit on retire l'écotaxe, soit on ne la retire pas", a-t-il martelé. Cette taxe poids-lourds avait pourtant été décidée par le gouvernement Fillon, en 2007, lors du Grenelle de l'Environnement.

Un coût estimé à 42 millions pour la Bretagne par EELV

Selon le sénateur Jean-Vincent Placé (EELV), l'écotaxe "va coûter 42 millions d'euros à la Bretagne, mais va lui en rapporter 135" en matière de "transport routier, qualité des routes...". "Il ne faut pas prendre l'écotaxe pour le bouc émissaire", a renchéri Pascal Durand, secrétaire national d'Europe-Ecologie-les Verts). "On voit bien que la Bretagne est à bout qu'il y a une crise, mais la crise ce n'est pas l'écotaxe qui l'a créée", a-t-il souligné.

> "La Bretagne n'est pas en crise, elle fait face à des mutations irréversibles".

Cette taxe devra être payée par tous les camions français et étrangers de plus de 3,5 tonnes roulant sur certaines routes (hors autoroutes payantes) à compter du 1er janvier prochain. Elle doit inciter les entreprises à recourir à des moyens de transports moins polluants, comme le fret ferroviaire.

Plusieurs ministres présents

Des élus bretons non UMP, le préfet de la région et les ministres de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, des Transports, Frédéric Cuvillier, et de l'Agroalimentaire, Guillaume Garot, se rendront, ce matin, à Matignon. Lundi, le ministre de l'Agriculture a déclaré que le gouvernement ne "pouvait pas revenir en arrière". Réponse dans la journée.