Quimper : les organisateurs de la manifestation réclament le retrait immédiat de l'écotaxe

Par latribune.fr  |   |  352  mots
Les organisateurs de la manifestation de Quimper iront à Matignon pour discuter avec le Premier ministre mais ils exigent des mesures concrètes et immédiates.
Les organisateurs de la manifestation bretonne iront à Paris rencontrer le Premier ministre. Mais ils réclament que des mesures concrètes soient prises dans l'immédiat, à commencer par la suppression définitive de l'écotaxe.

Du concret. Voilà ce que veulent les organisateurs de la manifestation de Quimper (Finistère) - qui a rassemblé samedi entre 15.000 et 30.000 personnes samedi. S'ils se sont dits prêts dimanche à répondre à l'invitation de Jean-Marc Ayrault - qui a invité "toutes les parties prenantes à se retrouver" autour du "Pacte d'avenir pour la Bretagne", au cours d'une réunion qui pourrait se tenir dès mercredi - ce n'est pas sans condition.

Christian Troadec, élu DVG et porte-parole du comité organisateur de la manifestation, a ainsi déclaré à l'AFP:

"Nous comptons nous rendre à cette réunion et on va avoir énormément de propositions à faire. Mais il y a urgence et il faut des mesures immédiates et concrètes"(...) "Il y a le feu, on ne met pas autant de gens dans la rue par hasard".

Plusieurs mesures telles que la suppression définitive de l'écotaxe

Parmi les mesures exigées à court terme figurent notamment la suppression définitive de l'écotaxe, l'ouverture par la France de négociations avec ses partenaires européens pour mettre "fin au dumping social" qui fragilise la Bretagne, et "l'interdiction pour une entreprise qui fait des profits de laisser ses salariés sur le carreau", a énuméré Christian Troadec, le maire de Carhaix (Finistère). Et de préciser:

"Les dernières déclarations de Marylise Lebranchu (ministre de la Réforme de l'Etat, et élue bretonne, ndlr) selon qui le problème de l'écotaxe serait "réglé", alors que cette taxe n'est que suspendue, font craindre que nous n'ayons pas été bien compris".

Pour rappel, l'élue du Finistère avait précisé mercredi 30 octobre que l'on allait "vers une taxe poids lourds différente en fonction des régions, très péninsulaire et sans autoroute".

En attendant, le mouvement contestataire pourrait bien prendre de l'envergure. Et le maire de Carhaix d'assurer:

"Le dialogue est la seule issue possible, mais il y a une très forte demande des gens de se retrouver à nouveau dans la rue".

Pour aller plus loin: Démonstration de force des "bonnets rouges" en Bretagne