Jean-Marc Ayrault vise une remise à plat du système fiscal pour 2015

Par latribune.fr  |   |  488  mots
"Nous allons réaliser 15 milliards d'euros d'économie en 2014, mais il faudra continuer au moins au même rythme en 2015, en 2016, en 2017", a affirmé le Premier ministre jean-Marc Ayrault dans une interview accordée aux Echos.
Rétropédalage sur l’écotaxe, hausse de la TVA au 1er janvier 2014, remise à plat du système fiscal : le Premier ministre est revenu tous sur ces sujets dans une interview accordée aux Echos.

"Je crois que le temps est venu d'une remise à plat en toute transparence de notre système fiscal. A prélèvements obligatoires constants, je le précise bien", a annoncé Jean-Marc Ayrault dans une interview accordée à nos confrères des Echos. "Je vais rencontrer dans les prochains jours l'ensemble des partenaires sociaux", a souligné le Premier Ministre qui a a également précisé qu'il souhaitait que ces futures propositions s'intégrent dans le projet de loi de finances de l'année prochaine et impactent donc le budget relatif à 2015. 

"Continuer au moins au même rythme en 2015, en 2016, en 2017"

A ce sujet, le chef du gouvernement a aussi ajouté que :

Nous allons réaliser 15 milliards d'euros d'économie en 2014, mais il faudra continuer au moins au même rythme en 2015, en 2016, en 2017.

Concernant la fronde sociale et fiscale qui ne cesse de s'étendre et de s'amplifier, le Premier ministre a affirmé qu'il la trouvait "compréhensible", dans la mesure où "l'effort fiscal n'est pas toujours bien compris."

"Revenir sur la hausse de la TVA (...) il n'en est pas question "

Revenant sur l'écotaxe, Jean-Marc Ayrault a justifié cet enième rétropédalage du gouvernement par un "souci d'apaisement et de dialogue (...) A chaque fois, nous parvenons à une solution qui permet d'avancer." Selon lui, "Sans doute que le gouvernment précédent s'y est mal pris. L'écotaxe a été conçu en 2009."

Concernant la hausse de la TVA au 1er janvier 2014, le chef du gouvernement a proclamé qu'elle serait maintenue.

Revenir sur la hausse de la TVA pour certains secteurs, ce serait revenir sur la baisse du coût du travail. Et cela, il n'en est pas question. Nous n'allons pas détruire ce que nous sommes en train de construire.

"Si nous n'avions rien fait, nous serions à 6% de déficits"

Au pouvoir depuis près 18 mois, le chef de du gouvernement n'a pas manqué de justifier une nouvelle fois la morosité de l'économie française et les difficultés rencontrées par la majorité PS par la gestion du gouvernemment précédent ainsi que par la crise financière et des dettes souveraines : 

Par le passé, l'Europe a été secouée et le navire France endommagé. Pendant cinq ans, la France a connu en moyenne uen croissance zéro (...) Si nous n'avions rien fait, nous serions à 6% de déficits et dans une situation extrêmement difficile.

"Je ne veux pas qu'on nous imposer de l'extérieur des modèles qui ne correspondent pas aux valeurs de la France"

Evoquant en creux les recommandations faites à la France par differents organismes européens et internationaux qui encourage l'Hexagone à se réformer, comme l'OCDE dernièrement, Jean-Marc Ayrault a affirmé que :

Nous avons toujours refusé des coupes sombres, brutales, dans le services publics. Je ne veux pas qu'on nous imposer de l'extérieur des modèles qui ne correspondent pas aux valeurs de la France.