Le prix des préservatifs va baisser

Par latribune.fr  |   |  332  mots
Marisol Touraine a annoncé une baisse de la TVA sur le prix des préservatifs. Une mesure de santé publique toutefois incomplète...
La ministre de la Santé a annoncé dimanche une baisse de la TVA pour les fabricants de préservatifs. Une mesure de prévention pour "sécuriser l'entrée de tous dans la vie sexuelle", mais surtout pour se donner bonne conscience...

Enfin une baisse des taxes ! Marisol Touraine, la ministre de la Santé, a annoncé, à l'occasion de la journée mondiale de Lutte contre le SIDA, dimanche, que les préservatifs ne seraient pas concernés par la hausse de la TVA au 1er janvier prochain. Mieux, les capotes retrouveront à cette date un taux préférentiel (5,5%). Le projet de loi de Finances 2014 prévoyait en effet d'augmenter le taux appliqué aux préservatifs masculins (7% depuis l'année dernière) à 10%.

 

Dix à vingt centimes de réduction

 

Soupir de soulagement chez les fabricants, comme l'explique Jean-Marc Bloch, responsable de la communication de Manix, à La Tribune :

 

 "Nous étions dans une situation où le préservatif allait passer, en deux ans, d'un taux de TVA à 5,5% à un taux à 10%. Les fabricants ont chacun leur stratégie, mais l'augmentation des prix était inévitable. Je crois que nous sommes tous rassurés."

 

"Un signal fort" pour la ministre, qui souhaite également que les producteurs "jouent le jeu" en répercutant cette économie sur les prix de ventes des boîtes de préservatifs. Rien d'exceptionnel toutefois, puisque les boîtes de préservatifs (de 9 à 12 euros les dix) ne jouiront que de dix à vingt centimes de réduction selon elle.

 

 

Une moindre mesure

 

"C'est bien, mais c'est peu " répond Aides, qui voit aussi ses subventions diminuer comme peau de chagrin, "réduction des dépenses oblige". En termes de santé publique, la baisse des prix pourra-t-elle donc compenser la baisse de prévention ? Pas sûr. D'autant que les prix des lubrifiants - qui vont souvent de paire avec le port du préservatif - eux, vont grimper :

 

 "Si les préservatifs masculins ont toujours été considérés comme un produit de première nécessité, les lubrifiants, eux, vont se voir appliquer un taux de TVA à 20%" précise Jean-Marc Bloch. Une super nouvelle pour les portefeuilles de la française sur cinq atteinte de sécheresse vaginale, et d'une grande partie des homosexuels masculins, principale population à risque.