Moscovici : "J'aimerais que l'on cesse de douter systématiquement de l'économie française"

Par latribune.fr  |   |  407  mots
Pierre Moscovici juge que la France se sort mieux de la crise de la zone euro que d'autres pays.
Le ministre de l'Economie exprime une fois de plus son exaspération à l'encontre du "French bashing" dans une interview au Financial Times.

Il aurait pu choisir The Economist. Mais c'est dans le Financial Times que Pierre Moscovici a exprimé une nouvelle fois son irritation à l'égard de tous ceux qui critiquent la France et son économie. Le premier, qui a publié l'an dernier des couvertures "explosives", s'est en effet particulièrement illustré dans ce fameux "French Bashing". Le quotidien financier britannique, a également publié des articles qui dénigraient l'Hexagone, ou du moins ses élites, tout comme des analyses plus mesurées.

Une image plus négative que ce qu'elle mérite

Dans les colonnes de ce dernier est paru le 10 décembre un article reprenant des extraits d'une interview du ministre français de l'Economie où il déplore les remarques acerbes à l'encontre du pays, qu'elle proviennent de l'intérieur de ses frontières ou de l'extérieur. Il déclare notamment: 

"J'aimerais que l'on perde cette attitude de doute systématique à propos de l'économie française. (...) A l'étranger, la France est vue d'une façon plus négative qu'elle ne le mérite. "

Il martèle que la cinquième économie du monde "est sortie de la récession" et qu'elle se sort mieux que d'autres pays de la crise de la zone euro. La prévision de croissance du gouvernement pour l'an prochain, de 0,9% ne relèverait pas du voeu pieu "mais s'appuie sur une réalité". 

"Des résultats meilleurs que ce que les préjugés suggèrent"

L'actuel occupant de Bercy a bien entendu défendu ses réformes, notamment le programme de réductions des déficits ainsi que la réforme des retraites et du marché du travail. "La France est en train de faire des réformes ambitieuses, mais il y a toujours des préjugés contre nous. Je crois que nos résultats son bien meilleurs que ce que ces préjugés suggèrent", commente-t-il à ce propos.

La dégradation de la note de la France par Standard & Poor's en novembre n'est pas directement évoquée. Pourtant, à cette occasion, l'agence de notation avait ciblé les réformes du gouvernement, les jugeant trop peu ambitieuses. 

>> S&P dégrade la note de la France, Moscovici conteste

En novembre 2012, lors d'une conférence à Bercy Pierre Moscovici s'était déjà inquiété de l'impact du French bashing sur le moral des chefs d'entreprise en particulier et des Français en général.