L'Insee prévoit une "reprise poussive" début 2014

Par latribune.fr  |   |  468  mots
Pour Laurent Clavel, "le marché du travail n'a aucune impulsion". Ainsi, l'Insee s'attend à 76.000 créations nettes d'emploi sur les trois prochains trimestres, "pas assez" pour compenser la hausse de la population active (+113.000 personnes).
"Reprise poussive", "quasi-stabilité" du chômage, augmentation du pouvoir d'achat, l'Insee a dévoilé jeudi ses perspective pour 2014. Tour d'horizon.

Une "reprise poussive" de l'économie française. Voici ce que prévoit l'Insee pour début 2014, dans sa dernière note de conjoncture de l'année. L'institut table également sur une "quasi-stabilité" du chômage et sur une augmentation du pouvoir d'achat. Aperçu de ses principales prévisions:

  • Croissance de 0,2% du PIB

L'Insee prévoit une hausse du PIB de 0,2% au premier ainsi qu'au deuxième trimestre, portant l'acquis de croissance à +0,7% à fin juin 2014.

L'Institut a indiqué que si le PIB grignotait +0,2% chaque trimestre, "on arriverait à +0,9% en moyenne annuelle pour 2014". Ce qui est l'hypothèse retenue par le gouvernement dans son budget.

L'Insee a du reste confirmé ses prévisions de hausse du produit intérieur brut (PIB) de 0,4% au quatrième trimestre 2013 et de 0,2% sur l'ensemble de l'année. Pour le quatrième trimestre, la Banque de France prévoit +0,5% et Markit, qui publie l'indice composite mensuel PMI, -0,1%.

  • Une très légère hausse du chômage

En ce qui concerne l'emploi, l'Institut anticipe une "très légère hausse du chômage" d'ici fin juin 2014 à 11%, contre 10,9% à fin septembre 2013.

"Cette hausse est juste une question d'arrondi", a toutefois relativisé Laurent Clavel, chef de la division synthèse conjoncturelle. "Il n'y a pas de signal que le chômage redémarre au deuxième trimestre. On arrive à une quasi-stabilité à fin juin", a-t-il indiqué.

  • 76.000 créations nettes d'emploi

Pour Laurent Clavel, "le marché du travail n'a aucune impulsion". Ainsi, l'Insee s'attend à 76.000 créations nettes d'emploi sur les trois prochains trimestres, "pas assez" pour compenser la hausse de la population active (+113.000 personnes).

Le gouvernement estime cependant que l'inversion de la courbe du chômage promise par François Hollande avant la fin de l'année est "amorcée".

>> Hollande n'est pas d'accord avec l'Insee, la courbe du chômage va bien s'inverser

  • Faible hausse des investissements

Du côté des entreprises (hors construction), les investissements devraient croître "faiblement" au premier semestre 2014. Ils ne seront "ni moteurs, ni freineurs, juste suiveurs", a précisé Cédric Audenis, chef du département de conjoncture, et devraient évoluer sur un "rythme voisin de celui du PIB".

Ces investissements restent cependant à un niveau "nettement inférieur" au pic de 2007 "ce qui est cohérent avec la conjoncture" mais ils évoluent sur une tendance haussière, "en particulier dans l'industrie où ils sont plus élevés qu'en 2007". Sachant que "la France est le pays d'Europe où ils ont le moins baissé" pendant la crise, a-t-il fait remarquer.

  • Inflation à 1,1% courant 2014

Quant à l'inflation, elle est attendue à +0,8% en décembre (+0,7% en novembre) et à +1,1% mi-2014 (+2,0% en 2012 et +0,9% prévu en 2013).

  • Augmentation du pouvoir d'achat

Enfin, le pouvoir d'achat des Français devrait augmenter de 0,5% sur l'ensemble de l'année 2013, ainsi que sur le premier semestre 2014. En 2012, il avait reculé de 0,9%. Un record.