"Parfois, il y a peu de différences entre Hollande et Sarkozy" (Thierry Lepaon)

Par latribune.fr  |   |  381  mots
"Si on est plus dur qu'il y a quelques mois avec le président, le gouvernement, le patronat, c'est parce que la situation l'exige. Si demain, les choses changent, on le dira", a déclaré Thierry Lepaon, le leader de la CGT, à nos confrères du Monde
Selon le secrétaire général de la CGT, "on a le sentiment que le Premier ministre, c'est Pierre Gattaz et les ministres chargés de cette nouvelle gestion de la France sont des employeurs !"

Je pense parfois qu'il n'y a pas beaucoup de différences.

C'est ce qu'affirme Thierry Lepaon à propos de Nicolas Sarkozy et François Hollande, dans un entretien accordé à nos confrères du Monde. Le secrétaire général de la CGT ajoute toutefois qu'il n'affirmerait jamais que les politiques menées par l'un et l'autre sont identiques. La raison ?

Je sais où cela mène, cela mène au Front national. Dire à des électeurs de gauche qu'ils ont cru voter pour un Hollande de gauche et qu'ils ont un Hollande de droite, cela conduit à des impasses.

"François Hollande est en décalage complet avec les attentes des Françaises et des Français"

Revenant sur le pacte de responsabilité détaillé la semaine dernière par François Hollande, Thierry Lepaon en remet une couche, après avoir déjà affirmé que le gouvernement se mettait au service du Medef :

François Hollande est en décalage complet avec les attentes des Françaises et des Français. Il répond presque exclusivement aux revendications du Medef (...) C'est la négation du politique. C'est un cadeau au patronat (...) On est sévère parce que c'est la première fois dans notre histoire qu'un président de gauche touche au socle du financement de la protection sociale issu du Conseil national de la résistance.

"On a le sentiment que le premier ministre, c'est Pierre Gattaz"

Courroucé, Thierry Lepaon a également critiqué les méthodes de François Hollande et notamment le fait que le patronat est davantage associé à la prise de décision :

Chaque fois qu'il y a un problème, on donne une mission à un patron (...) On a le sentiment que le premier ministre, c'est Pierre Gattaz et les ministres chargés de cette nouvelle gestion de la France sont des employeurs !"

"Si on est plus dur qu'il y a quelques mois avec le président (...) c'est parce que la situation l'exige"

Radicale la CGT ? Pas selon son secrétaire général qui affirme ainsi que :

Si on est plus dur qu'il y a quelques mois avec le président, le gouvernement, le patronat, c'est parce que la situation l'exige . Si demain, les choses changent, on le dira. C'est notre autonomie, ce n'est jamais une posture.