L'Algérien Cevital dernier en lice pour reprendre FagorBrandt

Par latribune.fr  |   |  478  mots
Variance Technologies a décidé de retirer son offre de reprise des sites vendéens de FagorBrandt.
L'offre de l'Algérien Cevital ne prévoit pas de reprendre les deux usines vendéennes, mais entend conserver 1.200 des 1.800 salariés du groupe électroménager en redressement judiciaire.

Ils étaient deux, il n'en reste plus qu'un. Vendredi matin l'entreprise de plasturgie Variance Technologies a annoncé le retrait de son offre de reprise des deux usines vendéennes de FagorBrandt, par ailleurs exclues de la seule offre restant en lice. Le site de La Roche-sur-Yon a immédiatement été bloqué par des salariés à l'accueil de la nouvelle.

Variance Technologies "retire son offre de reprise des deux entreprises vendéennes", a indiqué à l'AFP Philippe Breger, secrétaire CGT du Comité central d'entreprise de FagorBrandt, tout en témoignant de son "dégoût" et de son "ras-le-bol".

Le petit groupe spécialisé dans l'injection plastique avait proposé de conserver 207 salariés sur 440 à La Roche-sur-Yon et Aizenay. Pour la CFE-CGC, cette décision est une "très mauvaise nouvelle" car la seule offre restante est celle de l'Algérien Cevital, qui ne prévoit pas de conserver ces usines.

Espoirs déçus d'un partenariat Variance Technologies/Cevital

Jusqu'alors, les délégués syndicaux espéraient ouvertement un partenariat entre Variance Technologies et le conglomérat algérien. "C'est un drame pour la Vendée, nous mettions beaucoup d'espoir sur une collaboration Cevital/Variance", a souligné Laurent Prevot, délégué CFDT. "Seule une entente entre les deux peut permettre de sauver les sites vendéens", commentait Philippe Breger (CGT) quelques jours auparavant.

Malgré tout, l'offre de Cevital est celle qui permet de conserver le plus grand nombre d'emplois : le groupe propose de reprendre quatre des six sites du groupe, soit 1.200 des 1.800 salariés. Il conserverait ainsi uniquement les usines de Vendôme et Orléans, ainsi que le siège et les services après-vente.

Repousser le calendrier du tribunal de Commerce

L'examen des éventuelles offres de reprise est fixé au 13 février devant le tribunal de commerce de Nanterre. Mais le président du conseil général de Vendée Bruno Retailleau (UMP) a demandé que "le calendrier de remise des offres et l'audience du tribunal de Commerce soient repoussés" car "il est manifeste que Variance Technologies n'a pas eu accès à l'ensemble des informations et que cette situation l'a empêché de bâtir une offre solide".

Les employés de La-Roche-sur-Yon ont cessé le travail vendredi matin en apprenant la nouvelle. Selon le délégué FO Jean-Luc Poiraud, le site a ensuite été bloqué dans la matinée et plusieurs élus, notamment le maire de la ville Pierre Regnault, la députée Sylviane Bulteau, tous deux du PS, et des élus UMP se sont rendus sur place.

"Nous avons rencontré la direction: aujourd'hui puis jusqu'au 13 février inclus, les salariés seront en chômage partiel et le site restera bloqué", a expliqué Jean-Luc Poiraud à l'AFP à la mi-journée. Un piquet de grève sera maintenu et les grilles d'entrée du site resteront fermées également jusqu'au 13 février.