EDF prévoit un pic d'investissements de 14 milliards d'euros en 2015

Par latribune.fr  |   |  469  mots
L'action EDF enregistrait jeudi l'une des plus fortes hausses à l'ouverture de la Bourse de Paris (+3,24% à 9h30), après la publication de ses résultats 2013.
Le groupe d'électricité français affiche des résultats en nette hausse sur l'année 2013, grâce à d'importants efforts de réduction de coûts.

Les prévisions météo semble bonnes pour EDF. Suite à l'annonce de résultats solides en 2013, avec un bénéfice net en hausse de 7,4% par rapport à 2012, le géant français de l'électricité a fait savoir que ses investissements nets devraient atteindre un pic de 14 milliards d'euros en 2015.

En 2013, ces investissements se sont élevés à 12,2 milliards d'euros, grâce à un flux de trésorerie opérationnel de 13 milliards d'euros environ, en hausse de 5,4% par rapport à l'année précédente.

"Renforcer l'optimisation des coûts"

Les objectifs d'investissements d'EDF reposent sur la poursuite de ses efforts en matière de réduction de coûts. "A l'avenir, le groupe entend pérenniser l'efficacité et les bonnes pratiques engagées depuis trois ans, assure son dirigeant Henri Proglio. Il prévoit notamment la mise en place d'un nouveau programme de contrôle de gestion opérationnel permettant de renforcer les méthodes et processus de suivi et d'optimisation des coûts".

Cette stratégie devrait permettre de dégager un flux de trésorerie opérationnel conséquent, qui permettra un pic d'investissements nets de 14 milliards d'euros en 2015. Ce chiffre prévoit notamment la mise en service de gros projets comme le terminal méthanier de Dunkerque et le réacteur nucléaire EPR de Flamanville, prévus respectivement en 2015 et 2016. Une décision finale doit également être prise cette année sur le projet de construction de deux EPR à Hinkley Point, en Grande-Bretagne.

Croissance des énergies renouvelables

Par la suite, les investissements nets devraient décroître. Ce qui permettra à EDF d'atteindre un flux de trésorerie positif après dividendes en 2018 (en excluant le déploiement du compteur électrique communicant Linky).

Les résultats 2013, bien supérieurs aux attentes, démontrent que le groupe d'électricité public est capable de s'astreindre à une certaine rigueur, et de rencontrer les objectifs financiers qu'il se fixe. Son bénéfice net part du groupe est en hausse de 7,4% à 3,6 milliards d'euros, et son chiffre d'affaires en progression de 4,7% à 75,6 milliards.

"La bonne performance opérationnelle est marquée par une croissance soutenue des énergies renouvelables, de près de 23% en France, qui se traduit par une augmentation de la production générale du groupe", a commenté Henri Proglio.

Maintien de l'État dans le capital

Alors qu'EDF est apparu ces derniers mois comme un candidat évident à une cession de titres de la part de l'État, qui contrôle 84,4% du capital, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a déclaré jeudi qu'un tel projet n'était pas envisagé.

"Le gouvernement n'envisage pas la vente des actions d'EDF", a-t-il déclaré sur Europe 1, en rappelant par ailleurs qu'une vente d'actifs par l'État ne doit jamais servir à "boucher des trous du budget" mais à "réinvestir dans le capital d'une (autre) entreprise".