Attractivité : des visas express pour les hommes d'affaires étrangers en France

Par latribune.fr  |   |  598  mots
Tapis rouge pour les hommes d'affaires étrangers
Ce devrait être l'une des mesures nouvelles annoncées au Conseil stratégique de l'attractivité qui se tient ce lundi à l'Elysée. Un visa "Bienvenue en France" pour les hommes d'affaires étrangers avec des délais d'obtention plus réduits, affirme la ministre du Commerce extérieur.

Bienvenue en France aux business men étrangers ! La ministre du Commerce extérieur, Nicole Bricq, a indiqué dimanche lors du Grand rendez-vous Europe 1/iTélé/Le Monde que la France allait réduire les délais d'obtention de visas pour les hommes d'affaires étrangers, à quelques jours contre plusieurs semaines actuellement.

"Un homme d'affaires chinois qui veut venir en France, il lui faut huit semaines pour avoir un visa. Un homme d'affaires russe qui veut venir en France, il lui faut trois semaines", a dit la ministre. "On pense qu'on peut le faire beaucoup plus rapidement et plus parler en semaine mais en journée", a-t-elle dit.

Nicolas Bricq a précisé que le ministère des Affaires étrangères "a déjà donné des ordres très précis pour traiter cela en heures" dans certains consulats. La France a déjà mis en place depuis le 27 janvier la délivrance de visas en 48 heures pour les touristes chinois, une promesse faire dans le cadre des célébrations des 50 ans de relations diplomatiques entre la France et la Chine populaire.

Ce type de mesures sur les visas pour les entrepreneurs étrangers entrent dans le cadre du Conseil stratégique de l'attractivité que doit présider lundi François Hollande. Ce conseil "n'avait pas été réuni depuis quelques années", a rappelé la ministre, qui entend "donner un certain nombre de garanties aux investisseurs".

Un diner réunissant la trentaine de dirigeants conviés à la réunion du comité se tient ce dimanche à Matignon. Vendredi, Pierre Moscovici, le ministre de l'Economie, a affirmé que le conseil stratégique de l'attractivité a pour but de convaincre les patrons étrangers "que la France est un pays où l'on peut investir".

François Hollande présidera exceptionnelement lui-même ce lundi à partir de 8h30 à l'Elysée le "Conseil stratégique de l'attractivité", où sont attendus des dirigeants de 30 entreprises internationales, aux côtés de ministres et du Premier ministre, Jean-Marc Ayrault. Le chef de l'Etat prendra la parole à l'issue de la réunion à la mi-journée.

"C'est une réunion avec les patrons qui viennent de l'ensemble du monde, qui pèsent 850 milliards d'euros, pour les convaincre que la France est un pays où l'on peut investir, où il faut investir, qui est un pays attractif", a expliqué devant la presse M. Moscovici, à la sortie du Conseil des ministres.

L'objectif est de "leur expliquer tout ce que nous faisons sur la compétitivité, sur la simplification, sur l'amélioration de l'environnement réglementaire et fiscal, parce les investissements étrangers en France, c'est aussi une source de création d'emplois", a-t-il dit. "Dans l'industrie, un investissement sur trois vient de capitaux étrangers", a-t-il dit. Selon Pierre Moscovici, le message de François Hollande, qui a été celui de sa visite aux Etats-Unis, est de dire que "la France est un pays dans lequel on peut avoir confiance".

L'un des enjeux de cette rencontre sera aussi d'attirer plus les investissements des pays émergents ou encore qu'elle "déclenche un dynamique", a -t-on précisé dans l'entourage du chef de l'Etat. Selon l'Elysée, 20.000 entreprises étrangères et leurs filiales sont installées en France, aujourd'hui , où elles emploient environ deux millions de salariés. Les investissements en France viennent à 75% d'Europe, 20% des USA-Canada-Japon

Parmi les dix ministres participants à ce comité figurent, outre Jean-Marc Ayrault, Laurent Fabius, Pierre Moscovici, Manuel Valls, Arnaud Montebourg, Bernard Cazeneuve ou encore Fleur Pellerin.

Chez les entreprises, sont attendues par exemple Volvo, Bosch, General Electric, mais aussi des fonds (Koweit ou Qatar) et des entreprises de pays émergents.