100 millions d’euros : le coût de l'intervention française en Centrafrique

Par latribune.fr  |   |  330  mots
La France a envoyé 2.000 soldats en Centrafrique pour sécuriser le pays, en proie à de violents affrontements. (Photo : Reuters)
Le ministre de la défense Jean-Yves Le Drian a expliqué sur Europe 1 que le coût de l'intervention militaire française en Centrafrique ne faisait pas partie du budget de son ministère mais des dépenses globales de l'État.

100 millions d'euros: voilà ce qu'aurait dépensé la France pour l'opération Sangaris. Le ministre de la Défense Jean-Yves La Drian a révélé mercredi sur Europe 1 le coût de l'intervention en Centrafrique. "En année pleine, ce sera aux environs de 200 millions d'euros", a précisé le ministre. 

 
Le Drian : en Centrafrique, "tout n'est pas... par Europe1fr

"Ça rentre dans le cadre des opérations extérieures décidées en cours d'année et ça ne rentre pas dans le budget de la Défense", ajoute Jean-Yves Le Drian, qui précise que le financement est relatif à la loi de programmation militaire "comme cela a été le cas pour le Mali".

L'article 4 de loi du 18 décembre 2013 relative à la programmation militaire pour les années 2014 à 2019 précise en effet que "la dotation annuelle au titre des opérations extérieures est fixée à 450 millions d'euros". C'est suffisant pour couvrir les frais des 2.000 soldats français présents en Centrafrique.

L'opération pourrait durer jusqu'en 2015

Jean-Yves Le Drian a par ailleurs rejeté l'idée que la France puisse être enlisée dans un "bourbier centrafricain"."Tout ne va pas bien mais nous avons beaucoup avancé depuis deux mois et demi", a expliqué le ministre alors que l'Assemblée nationale a voté mardi la prolongation de l'opération Sangaris en Centrafrique.

La poursuite de l'opération est réclamée par les militaires qui aspirent à consolider les progrès accomplis pour sécuriser le pays. L'intervention française devrait se poursuivre, "jusqu'à ce que l'opération de maintien de paix (de l'ONU) prenne le relai", selon le commandant de Sangaris, le général Francesco Soriano.

La présidente centrafricaine, Catherine Samba Panza, plaide pour sa part pour le maintien de Sangaris jusqu'aux élections en RCA prévues début 2015.Selon les spécialistes, l'opération supervisée par les Casques bleus des Nations-Unies ne devrait pas se mettre en place au moins avant l'été.