Ces 100 projets (au moins) qui ne verront pas le jour sans écotaxe

Par latribune.fr  |   |  288  mots
Un retrait de l'écotaxe coûterait un milliard d'euros à l'État français. (Photo : Reuters)
Suspendue sine die, l'écotaxe devait rapporter 450 millions d'euros par an à l'État. L'avenir de nombreux projets de transports en commun en dépend.

La suspension fin octobre du projet d'écotaxe décidée par Jean-Marc Ayrault a également entraîné celle d'une centaine de projets de transports en commun. Sur son site, France Info révèle la liste des 120 projets qui comptaient en partie sur les 450 millions d'euros de recettes de l'écotaxe pour se financer.

Plus de six milliards d'euros d'investissement sont en fait concernés par la suspension de l'écotaxe, explique la radio publique. Près de la moitié (52) des projets ayant répondu à l'appel national du ministère des Transports concernent les lignes de bus (créations, extensions ou aménagements).

Dans la liste, figure également des projets de plus grande envergure comme la création de nouvelles lignes de tramway à Amiens et Angers ou leur prolongement comme à Marseille. On y trouve aussi des projets concernant deux lignes de métro (à Toulouse et en banlieue lyonnaise), ainsi que des funiculaires, des parkings à vélo et des navettes maritime ou fluviales.

Un retrait très onéreux 

Face aux élus qui se succèdent dans son bureau pour savoir ce qu'il en est du financement, le ministre des Transports, Frédéric Cuvillier, répond inlassablement la même chose : tout est suspendu à cause de l'écotaxe. 

Si réponses il y a, elles viendront sans doute après les élections européennes de juin. D'ici là, le gouvernement devrait rester taiseux. Le sujet est sensible, d'autant plus quand on sait que le retrait de l'écotaxe coûterait un milliard d'euros à l'État français

>> À lire : "L'écotaxe sera enterrée" - Interview de l'historien Frédéric Tristram.