Hausse de l'emploi salarié au 4e trimestre, grâce à l'intérim

Par latribune.fr  |   |  424  mots
Hors intérim, l'emploi a encore reculé au quatrième trimestre, avec 9.000 postes de moins, après un chute de 12.700 au troisième.
L'emploi salarié dans les secteurs marchands non agricoles en France a augmenté de 0,1% au 4e trimestre 2013, avec 15.100 postes créés, selon l'Insee, mais hors intérim, il a encore reculé. Pour le début 2014, une étude Manpower prévoit une situation contrastée.

L'emploi salarié repart (légèrement) à la hausse dans les secteurs marchands. L'emploi salarié dans les secteurs marchands non agricoles en France a augmenté de 0,1% au quatrième trimestre 2013, avec 15.100 postes créés, selon les statistiques de l'Insee publiées ce mercredi.

62.200 emplois détruits en 2013

Certes il s'agit du premier trimestre de création nette d'emplois depuis le premier trimestre 2012 (+3.500), indique l'Insee. Mais sur l'ensemble de 2013, 62.200 emplois ont été détruits dans le privé en France, soit un recul de 0,4%.

A la base, l'institut de la statistique avait annoncé en première estimation une hausse de 0,1%, avec 14.700 postes supplémentaires sur le trimestre, et une baisse de 65.500 postes sur l'ensemble de 2013. Au troisième trimestre, 9.600 postes avaient été détruits dans ces secteurs, précise l'Insee, 15.600 destructions ayant été annoncées dans un premier temps.

Une hausse, grâce à l'interim

La progression du quatrième trimestre provient du secteur tertiaire (+0,3%), porté par l'intérim (+4,6%). Dans l'industrie et la construction, l'emploi continue de reculer (respectivement de -0,3% et de -0,5%).

Hors intérim, l'emploi a encore reculé au quatrième trimestre, avec 9.000 postes de moins, après un chute de 12.700 au troisième.

Selon les chiffres au sens du Bureau international du travail (BIT) publiés la semaine dernière, le chômage a baissé en France au quatrième trimestre 2013 pour la première fois depuis 2011. Le taux de chômage a ainsi baissé de 0,1 point au quatrième trimestre, à 9,8% en France métropolitaine et 10,2% avec les départements d'Outre-mer.

La situation de l'emploi reste très contrastée selon une étude de Manpower

Mais à quoi faut-il s'attendre sur le front de l'emploi dans les mois à venir? Manifestement, pour les entreprises, le temps de la prudence n'est pas totalement révolu. Ainsi, selon le baromêtre trimestriel réalisé par la société Manpower sur un panel de 1002 entreprises françaises, au deuxième trimestre, on assisterait à une "légère détérioration des perspectives d'emploi". Le solde net d'emploi s'établirait à -1%. Et pour cette période comprise entre avril et juin 2014, 5% des employeurs interrogés anticipent une augmentation de leurs effectifs, 6% prévoient à l'inverse une diminution... et 86% n'envisagent aucune évolution de leurs effectifs.

Les entreprises les plus optimistes sont celles du secteur du transport et de la logistique avec une prévision nette d'emploi en progression de 15%. A l'inverse, les employeurs du secteur du Commerce prévoient de réduire leurs effectifs, la prévision nette d'emploi étant négative à - 4%.

La situation reste donc encore très contrastée.