La France a déjà eu deux sursis pour réduire son déficit, rappelle Bruxelles

Par latribune.fr  |   |  286  mots
La France a enregistré en 2013 un déficit public de 4,3% du PIB, a annoncé lundi l'Insee, soit moins bien que la cible de 4,1% du gouvernement sortant. Ce chiffre rend encore moins accessible l'engagement de revenir 2015 à 2,8%, sous la barre des 3% exigée par les traités européens.
Mardi, le commissaire européen aux Affaires économiques, Olli Rehn, a pressé la France d'agir pour stabiliser ses finances publiques.

La France a enregistré en 2013 un déficit public de 4,3% du PIB, a annoncé lundi l'Insee, soit moins bien que la cible de 4,1% du gouvernement sortant. Ce chiffre rend encore moins accessible l'engagement de revenir 2015 à 2,8%, sous la barre des 3% exigée par les traités européens.

Pas de demande de prolongation

Interrogé au cours d'une conférence de presse à l'issue d'une réunion de l'Eurogroupe à Athènes, le commissaire européen aux Affaires économiques, Olli Rehn, a indiqué qu'il n'avait "pas reçu de demande" de la part de Paris en vue d'une prolongation du délai pour y parvenir.

Mais il a tenu à "rafraîchir les mémoires" en rappelant que "le délai donné à la France" avait déjà "été prolongé deux fois". "Je ne ferai pas de commentaire", a-t-il ajouté.

L'effort budgétaire ne doit pas gripper l'activité

Une allusion à l'allocution télévisée du président français, François Hollande, qui a déclaré lundi qu'il n'était pas question de "fragiliser" la croissance, laissant entendre que l'effort budgétaire pourrait gripper l'activité. "Le gouvernement aura aussi à convaincre l'Europe que cette contribution de la France à la compétitivité et à la croissance doit être prise en compte dans le respect de ses engagements. Car renforcer l'économie française, c'est la meilleure façon de réorienter l'Europe", a-t-il alors expliqué.

"J'ai hâte de recevoir le programme de stabilité de la France dans les prochaines semaines", a commenté Olli Rehn, ajoutant qu'il était à ses yeux "essentiel que la France agisse de manière décisive pour assurer la soutenabilité de ses finances publiques à long terme et pour résoudre les entraves bien connues à la compétitivité et à la croissance".