Impôt sur le revenu : un "geste" en faveur des ménages modestes dès juin ?

Par latribune.fr  |   |  307  mots
Dès l'été 2013 Jean-Marc Ayrault avait annoncé que l'indexation sur l'inflation du barème de l'impôt sur le revenu "serait rétablie en 2014". (Photo : Reuters)
Le gouvernement voudrait introduire dans la loi de finances rectificative pour 2014 une réévaluation du bas de barème de l'impôt sur le revenu, gelé depuis 2012, affirme une source gouvernementale.

Le gouvernement voudrait s'attaquer au "ras-le-bol fiscal" de l'opinion dès juin, en faisant un "geste" en faveur des ménages les plus modestes. Afin de soutenir le pouvoir d'achat des bas salaires, il s'apprêterait notamment à introduire dans la loi de finances rectificative pour 2014, annoncée pour le début de l'été, une réévaluation du barème plancher de l'impôt sur le revenu, selon l'agence de presse Reuters qui cite une "source gouvernementale".

"Pour les ménages, dès 2014, il y aura une mesure supplémentaire qui va être prise pour que dans la loi de finances rectificative on puisse encore améliorer le bas du barème de l'impôt sur le revenu", a notamment affirmé cette source, sans donner plus de détails sur l'ampleur de la mesure.

Le barème est gelé depuis 2012

Le barème de l'impôt sur le revenu avait été gelé sous le mandat de Nicolas Sarkozy en 2012, ce qui avait rendu redevables de cet impôt de nombreux ménages modestes jusqu'alors exonérés et provoqué pour beaucoup d'autres une hausse de l'impôt. Après son arrivée au pouvoir, François Hollande avait décidé de prolonger ce gel, mais dès l'été 2013 Jean-Marc Ayrault avait annoncé que son indexation sur l'inflation "serait rétablie en 2014".

Devant les députés, avant le vote de confiance sur le pacte de stabilité 2014-2017 mercredi, Manuel Valls avait également promis "pour les ménages aux revenus modestes, pour les bas salaires encore, une mesure fiscale de soutien au pouvoir d'achat (...) dès cet automne". Le 23 avril, lors de la présentation à la presse du programme de stabilité, le ministre des Finances Michel Sapin avait à son tour parlé de "limiter les effets qui font entrer les ménages modestes dans le barème d'imposition".