Impôts, prix du gaz, Défense, européennes... les annonces de Valls en 4 points

Par latribune.fr  |   |  622  mots
Le Premier ministre a détaillé certains points du programme de stabilité sur TF1 le 11 mai, à la veille du début de la campagne officielle pour les élections européennes. (Photo Reuters).
Des ménages modestes exonérés d'impôts sur le revenu cette année, un tarif du gaz en baisse en juin... A quinze jours des élections européennes le Premier ministre a distillé quelques annonces lors de l'interview accordé dimanche 11 mai sur TF1. En voici les grandes lignes.

François Hollande passe le micro à Manuel Valls. Quelques jours après l'interview du chef de l'Etat sur RMC-BFMTV, c'est son Premier ministre qui a pris la parole pour détailler son plan de stabilité. Invité sur TF1 le 11 mai au soir, il a apporté quelques précisions :

  • 650.000 ménages supplémentaires ne paieront pas l'impôt sur le revenu

Quelque 650.000 ménages devraient être exonérés de l'impôt sur le revenu cette année grâce à la revalorisation de son barème le plus bas. Cette mesure sera introduite lors du collectif budgétaire de juin. A titre d'exemple Manuel Valls a indiqué:

"Cette mesure doit concerner ceux qui gagnent, pour un célibataire, autour de 15.000 euros par an."

Le gel du barème de l'impôt sur le revenu, décidé sous le mandat de Nicolas Sarkozy et prolongé après l'arrivée au pouvoir de François Hollande en 2012, avait rendu redevables de l'impôt sur le revenu de nombreux ménages modestes jusqu'alors exonérés.

  •  Baisse des tarifs du gaz confirmés

Par ailleurs, le Premier ministre a confirmé dimanche une baisse des tarifs réglementés du gaz au 1er juin: 

"Grâce à des mécanismes mis en place par le gouvernement depuis 2012, il y a une baisse déjà de 3,8% depuis un an du prix du gaz. Cette baisse va se poursuivre au mois de mai et au mois de juin, autour de 1%".

"Le prix de l'énergie, c'est un élément important pour nos citoyens c'est pour cela, pour le gaz comme pour l'électricité, que nous avons besoin de garder notre indépendance énergétique", a plaidé le chef du gouvernement.

Les tarifs réglementés de GDF Suez devraient baisser de 1,6% en juin, après un recul de 0,76% en mai, selon des informations révélées vendredi par le Figaro

  • Pas de "plan caché" des crédits de la Défense

Le Premier ministre a par ailleurs démenti tout "plan caché" de coupes budgétaires dans la Défense. Le député UMP de l'Aisne, Xavier Bertrand, avait accusé dimanche matin François Hollande et le gouvernement de préparer de nouvelles coupes budgétaires d'environ 2 milliards d'euros par an dans la Défense pour atteindre les 50 milliards d'euros d'économies.

Sur ce point, le chef du gouvernement a répondu: 

"Nos armées qui se battent courageusement sur différents terrains, je pense notamment au Mali et en Centrafrique, doivent être préservées. Chacun doit faire un effort. Il n'y a pas de plan caché, nous sommes au contraire dans la vérité et dans la transparence parce que les Français le demandent."

  • Scrutin européen

Le Premier ministre s'exprimait enfin juste avant le lancement officiel de la campagne pour les élections européennes. Ce scrutin représente un choix "décisif" et "majeur" pour "l'avenir de la France et de l'Europe", a-t-il déclaré. Et d'ajouter: 

"Je suis là précisément pour m'engager. On me conseille même parfois de me tenir à l'écart. Les sondages pour ma formation politique ne sont pas bons, on prévoit une abstention très importante, il n'y a que des coups à prendre."

Manuel Valls a en outre spécifié qu'il ne "pouvait se résoudre" aux pronostics faisant du Front national le premier parti à la suite de ce scrutin. "Ces populismes, cette extrême-droite qui prospèrent en Europe sur fond de rejet de l'Europe, c'est faire sortir la France de l'histoire. (...) Si la France sortait de l'euro comme le propose par exemple (Marine) Le Pen, cela serait le retour de l'inflation, la perte de pouvoir d'achat, et pire, l'isolement de la France", a-t-il déclaré.