DIRECT UMP : Copé démissionne. Fillon, Juppé et Raffarin le remplacent

Par latribune.fr  |   |  1166  mots
Pour prendre la tête du parti à la place de Jean-François Copé, trois anciens ministres UMP : Alain Juppé, François Fillon et Jean-Pierre Raffarin. Reuters
Une réunion du bureau politique de l'UMP se tient ce mardi après les déclaration de l'avocat de l'agence Bygmalion et celles de l'ex-directeur de cabinet de Jean-François Copé. Tous deux reconnaissent de fausses factures dans le cadre de la présidentielle de 2012. La Tribune suit l'évolution de l'affaire tout au long de la journée.

Qu'adviendra-t-il de Jean-François Copé? Le numéro Un de l'UMP joue gros au cours de la réunion des "ténors" de l'UMP ce mardi après les confessions la veille au soir de son ex-directeur de cabinet Jérôme Lavrilleux. Depuis, les réactions pleuvent au sein même de son parti :

Le maire de Bordeaux annonce sur Twitter "prendre acte" de la décision du maire de Meaux:

De son côté, François Fillon souhaite insuffler un nouveau départ pour le parti:

"C'était inévitable"

"C'était inévitable. Cela va foutre la m... dans le parti pendant deux ou trois ans", confie un Copéiste à La Tribune. 

Copé s'expliquera ce mardi soir au JT de TF1

11h20: Jean-François Copé sera l'invité du journal télévisé de TF1 ce mardi à 20h. En attendant, l'avocat de la société Bygmalion s'exprimera sur Canal + à la mi-journée:

Une direction collégiale pour remplacer Copé

11H06 Pour prendre la tête du parti à la place de Jean-François Copé, "Trois anciens premiers ministres UMP assureront la direction collégiale du mouvement" annoncé Gérard Larcher, sénateur des Yvelines. Ce sont Alain Juppé, Jean-Pierre Raffarin et François Fillon qui prennent ainsi les rênes jusqu'au congrès d'octobre 2014.

Démission collective de toute la direction de l'UMP

11H04 La direction entière de l'UMP démissionne. 

Copé démissionne à partir du 15 juin de la tête de l'UMP

10H45  L'actuel président de l'UMP annonce qu'il quittera la tête du parti le 15 juin prochain.

Un Congrès UMP annoncé pour octobre, sans Copé

10H Jean-François Copé a accepté la tenue d'un congrès anticipé de l'UMP en octobre 2014. Il a également annoncé qu'à cette occasion, il ne se représenterait pas à la tête du parti alors que son mandat court jusqu'à novembre 2015.

L'ex patron de France Télévisions aurait touché 120.000 euros de Bygmalion

Autre volet de l'affaire Bygmalion: selon les informations du Point, l'ancien PDG de France Télévisions, Patrick de Carolis, déjà mis en examen par le juge Van Ruymbeke pour "favoritisme", aurait touché près de 120.000 euros de Bygmalion via sa société Patrick de Carolis Consulting et Participations. "Soit au total 10% du montant des contrats signés en cinq ans par France Télévisions avec Bygmalion", précise le site qui a eu accès aux documents attestant de ces sommes.

Fillon demande à Copé de "se mettre en réserve" du parti

8H50 François Fillon a demandé mardi devant le bureau politique du mouvement, à Jean-François Copé de "se mettre en réserve" du parti. Et cela "pendant la durée de l'enquête" judiciaire autour de l'affaire Bygmalion, faute de quoi il se retirerait de la direction de l'UMP.

L'ancien Premier ministre a déclaré dans un texte au sujet de Jean-François Copé :

"Il est de sa responsabilité de se mettre en réserve pendant la durée de l'enquête et de laisser une véritable direction collégiale conduire l'UMP jusqu'à un congrès extraordinaire refondateur, qui permettra aux militants de choisir une nouvelle direction et de débattre sereinement de notre ligne politique".

Sarkozy "très mécontent" de voir son nom cité

C'est Brice Hortefeux qui se faisait le porte parole de l'ancien président ce matin sur RTL. Ce proche de Nicolas Sarkozy a assuré que ce dernier était "très mécontent de voir son nom associé" à la "curieuse actualité" autour de Bygmalion.

Brice Hortefeux a repris l'argumentation développée la veille au soir par le trésorier de Nicolas Sarkozy en 2012, le député Philippe Briand. "Il a indiqué hier à juste titre, ce qui ne m'a pas surpris, qu'il n'a jamais été demandé d'imputer des dépenses liées à la campagne présidentielle sur le compte de l'UMP", a déclaré l'ex-ministre.

"Je retiens de ce qu'a dit Jérôme Lavrilleux - ce qu'il a dit avec beaucoup d'émotion mais aucune ambiguïté - c'est qu'il n'avait jamais informé Nicolas Sarkozy de ces sujets", pas plus que Jean-François Copé, a poursuivi M. Hortefeux.

Copé dédouané

Le nouvel eurodéputé Jérôme Lavrilleux était encore bras droit de Jean-François Copé jusqu'à dimanche a reconnu, les larmes aux yeux que des meetings du candidat ont été indûment facturés à l'UMP. "Il y a eu un dérapage sur le nombre - non pas sur la valeur - mais sur le nombre d'événements qui ont été organisés dans le cadre de cette campagne", a-t-il avoué.

Il a cependant dédouané Nicolas Sarkozy et Jean-François Copé, affirmant n'avoir "jamais eu à discuter ce genre de sujet" avec eux. 

Plus tôt, l'avocat de cette agence, Me Patrick Maisonneuve, a ainsi parlé de "fausses factures" et résumé "c'est l'affaire des comptes de campagne de Sarkozy". Une version contesté lundi soir par Philippe Briand, le trésorier de campagne de Nicolas Sarkozy. 

Démission, conseil d'éthique, congrès

Conséquence de cette situation: la direction du parti et Jean-François Copé en particulier semblent sur un siège éjectable. L'ancien secrétaire général de l'UMP Patrick Devedjian  quant à lui demandé lundi soir sur France 2 la démission collective de l'équipe dirigeante.

De son côté, invité sur BFMTV, Pierre Lellouche a estimé que Jean-François Copé ne pouvait plus se maintenir à la tête de l'UMP. 

L'ancien Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin a suggéré la mise en place d'un "conseil d'éthique et de gouvernance" désigné par le bureau politique.

Pour Nathalie Kosciusko-Morizet, chef de l'opposition parisienne, il faut convoquer un congrès - avant celui prévu en 2015 -  "pour interroger les militants sur une alliance avec le centre", un des points chauds en débat. Elle a dit souhaiter un audit rapide des comptes "sous l'autorité de personnalités indépendantes".

Appels anonymes à la démission

Un responsable du mouvement, a indiqué à l'AFP que le député-maire de Meaux "ne pourra pas sauver sa tête. C'est du lourd, du très lourd". "Copé continue à tirer tout le monde vers le bas, il est sur un toboggan qu'il ne peut plus remonter", a de son côté, affirmé un élu régional. "Il n'y a pas de procédure de destitution", regrette par ailleurs un ancien ministre, toujours cité par l'AFP.

Lors de la réunion de l'UMP, son dirigeant actuel devrait prendre la parole en premier, suivi de François FIllon.