La transition énergétique reportée au printemps 2015

Par latribune.fr  |   |  479  mots
Selon Europe 1 qui cite un conseiller de François Hollande, le report de calendrier a été décidé pour des raisons budgétaires. /Reuters
Nouveau changement de calendrier pour le projet de loi sur la transition énergétique, initialement prévue pour juin 2013. Le gouvernement invoque des raisons budgétaires.

Le projet de loi sur la transition énergétique, présenté par le président François Hollande comme l'un des "textes les plus importants du quinquennat", connaît son énième report avec une adoption désormais prévue au "printemps 2015".

"Le calendrier qui est prévu, c'est l'examen au Parlement à l'automne, pour une adoption au printemps 2015", a indiqué vendredi Matignon à l'Agence France Presse, confirmant une information d'Europe 1.

Selon la radio, qui cite un conseiller de François Hollande, le report de calendrier a été décidé pour des raisons budgétaires.

La loi sur la transition énergétique prévue à l'origine pour... juin 2013

La loi sur la transition énergétique doit concrétiser la promesse de François Hollande de réduire à 50% le poids du nucléaire dans la production d'électricité en France. À l'origine, elle devait être présentée en juin 2013, au terme d'un vaste débat national qui a débouché sur une série de recommandations.

François Hollande s'était engagé à ce que la loi soit "conclue d'ici la fin de l'année 2014" lors de la conférence environnementale de septembre 2013. Cet objectif, même s'il était devenu difficile à atteindre, restait celui affiché encore récemment par la ministre de l'Écologie Ségolène Royal.

"Un investissement avec une rentabilité à long terme"

Ce nouveau report n'inquiète pas pour autant les ONG. "On ne s'est jamais battu sur le calendrier", a déclaré à l'AFP Anne Bringault, en charge de la Coordination pour les ONG des activités sur la transition énergétique.

En revanche, la question du financement, "évalué entre 20 et 30 milliards [d'euros] d'investissements en plus chaque année", ne doit pas être un argument pour bloquer le texte, selon elle.

"Le financement de la transition énergétique n'est pas un coût pour les finances publiques et dans la grande majorité des cas, c'est simplement un investissement avec une rentabilité de long terme."

Derniers arbitrages sur le projet de loi sur la transition énergétique

Les derniers arbitrages sur ce projet de loi, sont actuellement en cours de discussion, a confirmé vendredi une source gouvernementale. Ségolène Royal réclamerait ainsi plus d'argent pour la rénovation thermique des bâtiments et des logements, selon cette source.

Les grandes lignes du texte doivent être présentées lors d'une conférence de presse par la ministre mercredi, après une communication en Conseil des ministres.

De source proche du dossier, le texte ne devrait finalement pas inclure une mesure permettant à l'État de fermer des réacteurs nucléaires pour des raisons de stratégie énergétique. Cette prérogative resterait ainsi du ressort de l'Autorité de sûreté nucléaire pour des raisons de sécurité et de l'exploitant EDF pour des motifs économiques.

OPINION : Qui doit-décider de la date de fermeture des réacteurs nucléaires ?