Intermittents : la nomination d'un médiateur "ouvre une brèche" (CGT)

Par latribune.fr  |   |  429  mots
Plusieurs antennes du ministère du Travail ont notamment été occupées mercredi à Marseille, Metz et Nancy, selon la CGT Spectacle. (Photo : Reuters)
Les intermittents, soutenus par le monde du spectacle, font monter la pression depuis plusieurs pour obtenir du gouvernement qu'il ne signe pas la convention chômage qui réforme leur statut, avec un préavis de grève national pour tout le mois de juin.

La nomination d'un médiateur pour déminer la crise des intermittents, qui menace la saison des festivals, est "une brèche qui s'ouvre" mais qui, pour autant, "ne fait pas cesser le mouvement, au contraire", a déclaré à l'AFP le secrétaire général de la CGT spectacle, Denis Gravouil.

Manuel Valls a annoncé hier la nomination d'un médiateur pour tenter de désamorcer la crise avec les intermittents du spectacle qui s'opposent à l'accord sur l'assurance chômage du 22 mars et font planer une menace sur la tenue des festivals d'été.

"Pour répondre à certaines inquiétudes exprimées sur la situation des intermittents du spectacle, le Premier ministre, Manuel Valls a demandé au ministre du Travail, de l'Emploi et du Dialogue social, François Rebsamen et à la ministre de la Culture et de la Communication, Aurélie Filippetti, de lancer une mission de propositions", a annoncé Matignon, qui a nommé au poste le député Jean-Patrick Gilles.

Des propositions d'ici deux semaines

Déjà rapporteur en 2013 de la mission parlementaire sur les conditions d'emploi dans les métiers artistiques, l'élu d'Indre-et-Loire conduira un "dialogue avec l'ensemble des parties concernées", dont les intermittents qui ont déposé un préavis de grève pour le mois de juin, et remettre ses propositions au gouvernement "sous 15 jours", selon le communiqué de Matignon.

La mission visera à évaluer, " les effets réels des évolutions de paramètres prévues par l'accord sur l'assurance chômage du 22 mars 2014 ". Jean-Patrick Gille sera en outre chargé de formuler des propositions pouvant répondre aux difficultés susceptibles d'être identifiées à l'issue de cette analyse.

Une méthode devra également être proposée pour la concertation tripartite Etat-syndicats-patronat, prévue par l'accord, sur les moyens de lutter contre la précarité dans les secteurs concernés par les annexes 8 et 10, précise Matignon.

Journée d'action le 16 juin

Les intermittents, soutenus par le monde du spectacle, font monter la pression depuis plusieurs pour obtenir du gouvernement qu'il ne signe pas la convention chômage qui réforme leur statut et rouvre les négociations avec les partenaires sociaux, avec un préavis de grève national pour tout le mois de juin.

Plusieurs antennes du ministère du Travail ont notamment été occupées mercredi à Marseille, Metz et Nancy, selon la CGT Spectacle, qui appelle à une journée d'action le 16 juin, à l'occasion du Conseil national des professions du spectacle.

>> LIRE L'EXPLICATION : Les raisons de la colère des intermittents du spectacle

Article publié le 08 juin à 09:52, mis à jour à 15:40.