France : la dette coûte moins cher, mais le déficit public dérape

Par latribune.fr  |   |  336  mots
Malgré un service de la dette allégé, la France aura le plus grand mal à éviter le dérappage de ses finances publiques cette année. (Photo : Reuters)
La dette de la France coûte de moins en cher grâce à une baisse des taux d'intérêts depuis quelques mois. En revanche, le déficit, lui, continue de déraper hors des engagements pris auprès de Bruxelles.

De ce point de vue, il y a de quoi se réjouir : sa dette publique coûte de moins en moins cher à la France, même si elle continue de croître, ont révélé Les Échos mardi soir.

Baisse des taux d'intérêts

Depuis plusieurs mois, les taux d'intérêts de la dette française baissent régulièrement et ont même atteint un plus bas historique vendredi dernier, après les annonces d'assouplissement de la politique monétaire de la Banque centrale européenne. De quoi donner un coup de pouce à l'exécutif, qui doit présenter mercredi matin son budget rectificatif.

Le service de la dette, qui désigne les intérêts de la dette payés chaque année par l'État à ses créanciers, devrait ainsi être revu à la baisse pour 2014, par le collectif budgétaire, de quelque 1,8 milliard d'euros sur un total initialement prévu à 46,7 milliards d'euros. Les députés s'attendent donc désormais à un service de la dette stabilisé tout juste en dessous de 45 milliards d'euros.

Le déficit revu à la hausse de 1,5 milliards d'euros

Mais cette aubaine ne signifie pas que tout va pour le mieux sur le front du déficit. L'exécutif a été contraint de revoir ses prévisions de recettes fiscales à la baisse, après avoir constaté que les hausses d'impôts ont rapporté deux fois moins que prévu l'an dernier, en raison de la faiblesse de l'activité. Le manque à gagner serait d'un peu plus de 5 milliards d'euros, selon Les Échos.

Le déficit prévisionnel de l'État devrait déraper de près de 1,5 milliard d'euros par rapport aux 82,5 milliards d'euros prévus initialement, pour atteindre 83,9 milliards d'euros en fin d'année. Déjà, le déficit public avait été revu à la hausse de 3,6% à 3,8% du Produit intérieur brut, confirmant les inquiétudes de Bruxelles de ne pas avoir la France remplir son engagement en matière de réduction du déficit public.