Le taux de pauvreté continue sa progression

Par latribune.fr  |   |  299  mots
Le taux de pauvreté se dirige vers le niveau historique de 1996 (14,5%) (photo : Reuters)
Pour la troisième année consécutive, le taux de pauvreté français a augmenté en 2011. Néanmoins, la situation reste meilleure que celle de la plupart des pays de l'Union Européenne.

Le taux de pauvreté français continue inlassablement sa progression. Alors qu'il était de 14% de la population en 2010, il a atteint les 14,3% en 2011. Cette hausse de 0,3 points de pourcentage correspond à plus de 200.000 personnes (source INSEE)

Le taux de pauvreté, c'est-à-dire la proportion de personnes ayant un revenu inférieur à 60% du revenu médian, entretien ainsi sa dynamique amorcée en 2008. Depuis cette date, le taux de pauvreté n'a pas cessé de diminuer. 

De nombreuses disparités face à la pauvreté

Le rapport de l'INSEE montre que les français ne sont pas touchés de la même manière par la pauvreté. La première différence concerne le sexe puisque les femmes sont plus touchées par la pauvreté (14,9%) que les hommes (13,6%).

Le taux de pauvreté diffère aussi selon la répartition géographique. Si aucune région ne se distingue par un taux de pauvreté particulièrement bas, certaines connaissent un taux très élevé. C'est le cas de la Corse (19,2%), de la région Languedoc-Roussillon (19,6%) et du Nord - Pas-de-Calais  (19,7%).

De la même manière, la composition familiale rentre également en compte. Ainsi, les familles monoparentale avec un enfant (22,7%) ou plus d'un enfant (40,5%) et les couples avec trois enfants ou plus (22,2%) connaissent des taux de pauvreté bien plus élevés que la moyenne. 

La France, un bon élève de l'Union Européenne

Malgré cette augmentation, le taux de pauvreté de la France reste inférieur à celui enregistré, en moyenne, à l'intérieur de l'Union Européenne (16,9%) (source Eurostat). La France se positionne même mieux que l'Allemagne dont le taux supérieur à 15% reflète une politique de libéralisation menée par Peter Hartz au début des années 2000.

>>Lire : François Hollande s'inspire-t-il des réformes de Peter Hartz ?