Le déficit budgétaire de la France s'est réduit de 8,3 milliards d'euros en mai

Par latribune.fr  |   |  427  mots
Les recettes du budget général ont connu une hausse de 6,4 milliards d'euros et les dépenses une baisse de 2,6 milliards d'euros en mai sur un an. (Photo : Reuters)
Le déficit du budget général de l'État s'est réduit de 8,3 milliards d'euros sur un an en mai, grâce à de bonnes recettes. Les dépenses sont aussi en baisse.

Les recettes ont été bonnes. Le déficit de l'État français s'est établi fin mai à 64,3 milliards d'euros, en amélioration de 8,3 milliards sur un an, a annoncé Bercy mardi.

Une bonne nouvelle puisque la France s'est engagée auprès de ses partenaires européens à réduire fortement son déficit public (qui compte celui de l'État mais aussi ceux des collectivités territoriales et de la protection sociale) en 2014 en le faisant passer de 4,3% à 3,8% de son PIB à la fin de l'année. Même si peu pensent que cet engagement sera tenu.

Recettes en hausse

Concrètement, au 31 mai 2014, les recettes du budget général (nettes des remboursements et dégrèvements) se sont établies à 124 milliards d'euros (117,6 milliards à fin mai 2013), en hausse de 6,4 milliards d'euros, a précisé le ministère des Finances dans un communiqué.

Bercy a rappelé que les prévisions de recettes fiscales nettes de l'État avaient été révisées à la baisse de 5,3 milliards d'euros dans le dernier collectif budgétaire, "en raison des moins-values constatées en fin d'année 2013", notamment sur l'impôt sur le revenu et l'impôt sur les sociétés. Un écart entre prévision et exécution qui avait été vivement critiqué, notamment par la Cour des comptes dans son dernier rapport.

"S'agissant de l'impôt sur le revenu, l'écart constaté à fin mai par rapport à la même période l'année dernière résulterait notamment d'un effet calendaire lié à la fusion des avis d'imposition d'impôt sur le revenu et de contributions sociales", a expliqué le ministère.

Baisse des dépenses

Les dépenses (budget général et prélèvements sur recettes) ont diminué de 2,7 milliards en mai à 166,6 milliards contre 169,4 milliards un an auparavant.

"Déduction faite des dépenses exceptionnelles (investissements d'avenir, dotation au Mécanisme Européen de Stabilité et à la Banque Européenne d'Investissement), le montant des dépenses ressort en diminution de 2,6 milliards par rapport au 31 mai 2013", a précisé Bercy.

Déficit des comptes spéciaux pas significatif

Quant au déficit des comptes spéciaux, jugé "pas significatif à ce stade de l'année" car appelé à se résorber au dernier trimestre, il s'est creusé en mai à 21,7 milliards d'euros contre 20,9 milliards il y a un an.

Bercy explique ce glissement par "le fonctionnement du compte d'avances aux collectivités territoriales, par lequel l'État avance, en début d'année, aux collectivités le produit des impôts locaux avant de percevoir effectivement, en fin d'année, ce produit".