Budget 2015 : presque tous les ministères à la diète

Par latribune.fr  |   |  435  mots
La baisse prévue par rapport à 2014 est de 1,8 milliards d'euros. L'augmentation naturelle de ces dépenses est de 6 milliards d'euros par an. C'est donc 8 milliards d'euros que le gouvernement devra trouver dés l'an prochain. (Photo : Reuters)
Les crédits aux ministères baisseront de 1,8 milliards d'euros dès 2015. 1.100 postes de fonctionnaires seront supprimés. L'Éducation sera épargnée.

Le gouvernement français a transmis mercredi aux parlementaires les grands axes de son projet de budget pour les trois prochaines années, documentant notamment les 18 milliards d'économies que devrait réaliser l'État dés 2015. Dans ce document, qui sert de base au débat d'orientation budgétaire - préalable à la présentation du budget en septembre, et qui débute ce mercredi après-midi -, le gouvernement donne une première idée de la traduction concrète des 50 milliards d'euros d'économies sur trois ans promises en avril.

8 milliards d'euros à trouver en 2015

Les crédits des seuls ministères (donc hors service de la dette et pensions, hors crédits à l'Union européenne et hors dotation aux collectivités territoriales) baisseront par rapport à 2014 de 1,8 milliard en 2015, 2,1 milliards en 2016 et 2,3 milliards en 2007, subventions aux opérateurs de l'État compris. L'augmentation naturelle de ces dépenses est de 6 milliards d'euros par an. C'est donc près de 8 milliards d'euros que le gouvernement devra trouver dès l'an prochain.

C'est dans ce but que les différents ministres vont recevoir ces jours-ci les lettres-plafond fixant très précisément les crédits et emplois dont ils disposeront ces trois prochaines années.

L'Écologie touchée, l'Éducation sauvegardée

Au jeu des gagnants et des perdants, une lecture arithmétique du tableau met l'Écologie, le Travail et l'Audiovisuel du côté des missions les plus touchées, quand l'Éducation, la Justice et la Sécurité s'en sortent mieux.

Quant aux fonctionnaires, leur nombre doit baisser au total de 1.177 en 2015, avec notamment plus de 9.500 créations de postes dans l'Éducation et 7.500 suppressions dans la Défense.

Bercy ne veut pas jouer au "gagnant-perdant"

Mais Bercy a averti mercredi qu'une telle lecture "gagnants-perdants" était "faussée". "Ce sont des plafonds de crédits directement exprimés en valeur qui ne tiennent pas compte des tendanciels de dépense", explique un conseiller ministériel à Bercy.

Il cite l'exemple de l'Emploi, où la baisse des crédits notamment en 2016 et 2017 correspond à "une amélioration de la situation de l'emploi donc à une baisse des crédits consacrés par exemple aux contrats aidés".

Un autre conseiller relève également que la division par dix des crédits affectés à l'audiovisuel public entre 2014 et 2017 traduit le fait que "France Télévision doit faire des économies de fonctionnement" mais que son budget n'est pas condamné car il bénéficie de recettes de redevance dynamiques.

Le volet dépenses du budget triennal 2015-2017