Hollande veut baisser les impôts de "plusieurs centaines de milliers de Français" en 2015

Par latribune.fr  |   |  668  mots
François Hollande a annoncé lundi que l'Etat s'efforcerait de réduire les impôts de "plusieurs centaines de milliers de Français" l'an prochain, en plus des baisses prévues dès 2014.

Interrogé ce lundi par TF1 et France 2, François Hollande a appelé lundi les entreprises à montrer à leur tour leur "confiance" en s'engageant à des contreparties aux baisses de cotisations et impôts sur trois ans annoncées par le gouvernement.

"Je vous mets sur la table avec une garantie, les parlementaires viennent de voter les textes, ce qui va se produire du côté de l'Etat pendant trois ans: soutien aux entreprises, baisses d'impôts pour les ménages, économies budgétaire. Tout est connu, tout est posé sur la table et rien ne sera modifié, alors les entreprises je leur dis, "maintenant c'est à vous aussi de marquer votre confiance", a déclaré François Hollande lors d'une interview télévisée à l'occasion du 14 juillet. 

Et d'ajouter : "Nous devons être ensemble, c'est un pacte (...) les entreprises doivent faire ce qu'elles se sont engagées de faire. Je ne rappelle pas les badges qui ont été portés". Une allusion au badge "1 million d'emplois" porté par le président du Medef, Pierre Gattaz. 

Lever les obstacles à l'apprentissage

François Hollande a annoncé lundi qu'il présiderait à la rentrée une réunion pour "lever tous les obstacles" à l'apprentissage, lors de la traditionnelle interview du 14 juillet à l'Élysée.

"A la rentrée il y aura une rencontre - je la présiderai moi-même - pour lever tous les obstacles par rapport à l'apprentissage", a-t-il dit. "Ce que peut faire l'enseignement public de plus, ce que peut faire l'Etat - il y a 700 apprentis seulement dans la fonction publique d'Etat-, ce que peuvent faire les entreprises en plus, on va tous s'y mettre", a-t-il ajouté, réitérant l'objectif de "500.000 apprentis d'ici 2017".

Quelque 200 millions d'euros supplémentaires vont être dégagés pour relancer l'apprentissage. La rencontre prévue en septembre entre Etat et partenaires sociaux avait été annoncée lors de la conférence sociale début juillet.

François Hollande a par ailleurs promis d'autres décisions d'ici la fin 2014 pour lutter contre le chômage. "Le dialogue c'est nécessaire, et à un moment je décide", a-t-il dit. "Par exemple, sur comment on peut simplifier, favoriser l'embauche, permettre que l'on puisse avoir des seuils (sociaux, dans les entreprises, ndlr) qui soient assouplis, oui tout cela sera fait d'ici la fin de l'année après concertation", a assuré François Hollande.

Baisses d'impôts

Le chef de l'Etat s'est également engagé à ce que "plusieurs centaines de milliers de Français paient moins d'impôts en 2015", en plus du geste fiscal consenti cette année pour plus de 3 millions de ménages modestes. "En 2014 et 2015, il y aura un effort pour les catégories moyennes". "Les Français ont payé beaucoup d'impôts", a-t-il déclaré. "Il y a plus de Français qui en paient plus d'impôts aujourd'hui qu'il y a 5 ans".

Interrogé sur les politiques d'austérité, il a déclaré : la reprise est là, ne la gâchons pas par des politiques d'austérité.

"Des erreurs, on en  commet toujours"

Interrogé sur les erreurs qu'il aurait selon lui commises depuis son arrivée à l'Elysée. "On en commet toujours", a-t-il répondu.

"J'avais dit qu'on allait inverser la courbe du chômage, c'était toute la passion qu'on avait mise, toute la volonté qui était la nôtre, et puis ce n'est pas venu", a-t-il donné comme exemple.

L'engagement de François Hollande et de Michel Sapin, prédécesseur du ministre du Travail François Rebsamen, d'inverser la courbe du chômage fin 2013 n'avait pas été tenu. Loin de reculer, le chômage n'a cessé de progresser sous sa présidence.

"C'était un objectif qui a permis de mobiliser tous les acteurs", a toutefois souligné le chef de l'Etat. "J'aurais pu m'arrêter là, en disant:  on n'a pas réussi. J'ai dit au contraire: on n'a pas réussi, on va donner une nouvelle impulsion, une nouvelle accélération et c'est le pacte de responsabilité et de solidarité", a-t-il ajouté.