L'Assurance maladie devrait subir 4 490 suppressions de poste d'ici à 2017

Par latribune.fr  |   |  439  mots
Pour les 9.600 départs à la retraite prévus, la convention prévoit un taux de remplacement de 53%, ce qui correspond à 5.110 recrutements et 4.490 départs non remplacés, indique la Cnam dans un communiqué.
La Caisse nationale d'Assurance maladie (Cnam) a donné son feu vert jeudi à la feuille de route 2014-2017. Elle prévoit notamment la suppression de 4 490 postes sur cette période. Un projet qualifié d'"asphyxie" par Force Ouvrière.

Le serrage de vis continu pour faire des économies. La convention d'objectifs et de gestion (COG), qui prévoit la suppression de 4 490 postes d'ici à 2017, a reçu l'avis favorable de 15 administrateurs (dont le Medef et la CGPME). Cette feuille de route qui fixe les orientations et moyens alloués pour quatre ans prévoit de poursuivre les réductions d'effectifs. Elle doit encore être signée par l'Etat.

Augmentation de 2% par an des fonds pour la prévention

Pour les 9.600 départs à la retraite prévus, la convention prévoit un taux de remplacement de 53%, ce qui correspond à 5.110 recrutements et 4.490 départs non remplacés, indique la Cnam dans un communiqué.

Ce texte "conforte l'Assurance maladie dans ses missions de garant de l'accès aux droits et aux soins, de gestion du risque sur l'ensemble du système de soins" et prévoit une augmentation de 2% par an des fonds consacrés à la prévention, selon le président de la Cnam, Michel Régereau.

Le texte "adapte la capacité d'intervention des Caisses, via les fonds d'action sanitaire et sociale, à l'augmentation des seuils de la CMU complémentaire et de l'aide à la complémentaire santé", précise la Cnam dans son communiqué.

Une "politique d'affaiblissement"

Mais pour FO, l'Assurance maladie est "asphyxiée" avec ce texte. Sur les 85.000 postes de 2003, "16.000 emplois" ont disparu en 10 ans, rappelle le syndicat dans un communiqué et, dans ces conditions, "les missions traditionnelles et les nouvelles missions comme celle de la gestion du risque ou de la lutte contre les fraudes sont dès le départ compromises par ces politiques d'austérité".

"La tension est au maximum. Aujourd'hui, tous les progrès que l'informatique permettait de faire sont déjà réalisés. Au-delà, c'est l'équilibre de l'Assurance maladie qui est en cause. La suppression de ces emplois mène a une politique d'affaiblissement", a commenté Jean-Marc Bilquez, secrétaire confédéral à FO.

D'autres caisses concernées par les suppressions de postes

La réduction des effectifs vaut aussi pour les autres caisses de la sécurité sociale. Ainsi pour la branche vieillesse, les négociations achoppent sur la mise en place du compte pénibilité qui relève de la Caisse nationale d'assurance vieillesse (Cnav).

Pour 2014-2017, sur les 1.512 départs en retraite envisagés sur un peu plus de 13.000 salariés, environ 900 ne seront pas remplacés, selon des sources syndicales. Mais en parallèle, une centaine de recrutements devrait être réalisée.

Par ailleurs, 200 postes devraient être attribués au compte pénibilité, selon la CFDT, avec un rendez-vous en 2016 pour faire le point sur ces moyens.