Pierre Gattaz dit "bravo" à Manuel Valls

Par latribune.fr  |   |  288  mots
"Il nous faut définitivement rompre avec notre vision romantique, parfois naïve et parfois marxiste de l'économie," a martelé Pierre Gattaz.
Le gouvernement a choisi le bon cap en oeuvrant au relèvement de la compétitivité des entreprises mais le pacte de responsabilité n'est qu'un début, un effort nécessaire mais pas suffisant, a déclaré mercredi le président du Medef, Pierre Gattaz.

Pierre Gattaz est satisfait. Selon le président du Medef, qui s'exprimait mercredi lors de l'ouverture de l'université d'été du mouvement patronal, Manuel Valls, en clarifiant sa ligne, a choisi le bon cap. Pour lui, sans surprise, "la compétitivité de nos entreprises doit être l'alpha et l'oméga de toute politique économique".

Trouvant son compte dans la direction fixée par le gouvernement, ce pourfendeur traditionnel de la gauche s'est même laissé aller à un "bravo", lancé à l'adresse du Premier ministre.

En finir avec "les marxistes" et les "romantiques"

Un "bravo" toutefois tout de suite tempéré : "Il faut aller au bout de l'ambition tracée, le Pacte de responsabilité n'est qu'une étape", a insisté le patron des patrons, jugeant le paquet d'allègements à destination des entreprises "nécessaire mais pas suffisant".

"Il nous faut définitivement rompre avec notre vision romantique, parfois naïve et parfois marxiste de l'économie", a-t-il martelé, les derniers indicateurs montrant que "l'économie française va mal et ne se relève toujours pas de la crise".

Le climat des affaires s'est dégradé en août et les chefs d'entreprises de l'industrie ont baissé leurs prévisions d'investissement, selon les chiffres publiés mercredi 27 août.

Différentiel de compétitivité de 116 milliards d'euros avec l'Allemagne

Pour Pierre Gattaz, le différentiel de compétitivité entre l'Allemagne et la France est de 116 milliards d'euros. Les mesures prévues dans le Pacte de responsabilité n'en couvrent qu'un tiers.

Il a par ailleurs insisté sur les mesures de compétitivité comme la simplification administrative, qui permettent d'alléger le coût de fonctionnement de la force publique, et donc de réaliser des économies sans coupes aveugles dans les budgets.