200 députés socialistes disent leur soutien à Hollande et Valls

Par latribune.fr  |   |  403  mots
Coupant l'herbe sous le pied des frondeurs, 200 députés PS appellent au rassemblement et au soutien de François Hollande. Le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, avertit qu'il ne tolérera pas de débats contre le gouvernement

Plus de 200 des 290 députés socialistes appellent, dans une tribune publiée par Le Monde jeudi sur son site internet, au "rassemblement" derrière François Hollande, et demandent aux parlementaires dits "frondeurs" d'être "pleinement responsables de l'intérêt général de la gauche et du pays".

"Le président de la République a indiqué le calendrier de cette seconde moitié du quinquennat dans son entretien télévisé du 14 juillet. Nous nous inscrivons dans ce chemin", écrivent les signataires, dont le président de l'Assemblée Claude Bartolone et celui du groupe socialiste Bruno Le Roux.

Le cap est fixé

"Le cap de la politique économique a été fixé, et nous l'assumons (...) On ne peut redonner confiance à un pays qui doute par des coups de volant brusques et répétitifs", ajoutent-ils.

Après le changement de gouvernement et à la veille de l'ouverture de l'université d'été du PS à La Rochelle, le texte s'en prend directement aux "frondeurs", un groupe d'une quarantaine de députés socialistes qui depuis plusieurs mois ne votent pas les textes budgétaires du gouvernement.

"Le débat entre godillots et déloyaux n'a pas de sens"

"Le problème n'est pas qu'il y ait des désaccords, il en a déjà existé (...) Le problème réside dans la permanence d'une défiance a priori à l'égard de l'exécutif, qui a conduit une mobilisation de socialistes contre d'autres socialistes ou allant jusqu'à mobiliser d'autres groupes pour faire battre le gouvernement", jugent-ils. "Le débat entre godillots et déloyaux n'a pas sens. Si ce n'est notre affaiblissement collectif", ajoutent-ils. Le groupe doit être plus que jamais le lieu de l'élaboration (...) La majorité, le mode de régulation. Nous ne pèserons dans les débats que collectivement", insistent-ils.

L'avertissement de Cambadélis

Quant à Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du Parti socialiste, il assure jeudi que le social-libéralisme ne fait partie ni du "vocabulaire" ni de la "tradition" de son camp. Histoire de rassurer. Mais c'est aussitôt pour mettre en garde les élus PS,  avertissant qu'il s'opposerait à des débats au PS qui auraient "pour but de renverser le gouvernement", dans une interview au Monde daté de vendredi.

Jeudi matin, Pierre Laurent, secrétaire national du Parti communiste, a appelé les parlementaires "sincèrement de gauche" de refuser la confiance au nouveau gouvernement de Manuel Valls.