Hollande veut un PS à l'unisson de ce qu'il propose

Par latribune.fr  |   |  470  mots
Alors que la ligne Hollande-Valls a été fortement contestée ce samedi par les "frondeurs" du PS, qui ont profité de l'université d'été de La Rochelle pour donner de la voix en créant le club "Vive la gauche", François Hollande souhaite que le Parti socialiste soit "à l'unisson" de sa ligne politique et économique.

Alors que la ligne Hollande-Valls a été fortement contestée ce samedi par les "frondeurs" du PS, qui ont profité de l'université d'été de La Rochelle pour donner de la voix en créant le club "Vive la gauche", mais aussi par Martine Aubry, laquelle a demandé que l'encadrement des loyers s'applique à Lille et d'autres villes et non seulement à Paris comme annoncé par le gouvernement vendredi, François Hollande a souhaité dimanche que le Parti socialiste soit "à l'unisson" de sa ligne politique et économique, même si cela "n'empêche pas le débat".

"J'ai besoin d'avoir un parti dans la majorité qui soit à l'unisson de ce que je propose", a affirmé le chef de l'Etat lors d'une conférence de presse à l'issue d'un sommet européen à Bruxelles. "Ca n'empêche pas le débat, ça ne coupe pas la discussion, mais elle doit être menée à bien dans la perspective que j'ai définie", a-t-il ajouté.

Pas de changement de ligne

"Les Français ont besoin d'y voir clair", a encore fait valoir François Hollande, en éludant une question sur la présence controversée de la ministre de la Justice, Christiane Taubira, samedi à réunion des "frondeurs" du PS à La Rochelle.

Interrogé sur un éventuel tournant social-libéral depuis le remaniement du gouvernement Valls, marqué par l'éviction de l'aile gauche et l'arrivée d'Emmanuel Macron au ministère de l'Economie, le chef de l'Etat a assuré qu'il n'avait "pas changé de ligne".

"La même ligne s'applique depuis que j'ai défini" après la remise du rapport Gallois sur la compétitivité de l'économie française en novembre 2012 "ce que devait être la politique économique, industrielle, sociale et de redressement des comptes publics de la France", a-t-il insisté.

Social-démocratie

Selon lui, "être social-démocrate, c'est être socialiste, et être socialiste, c'est être social-démocrate".

"Tous ceux qui font confiance à la gauche doivent comprendre que cette politique est faite pour la réussite de la France", a assuré le président. Il a réaffirmé sa volonté "de faire les réformes indispensables pour le pays, qui n'ont pas été fait depuis 10 ans ou 12 ans, sur la compétitivité, l'amélioration de la situation des entreprises, la justice fiscale et le redressement des finances de la France".

"Je n'ai pas besoin de faire des mouvements sur les mots, j'ai dit que j'étais social-démocrate, je l'ai toujours été, et c'est parce que je suis socialiste", a-t-il dit. François Hollande s'était clairement affirmé "social-démocrate", en janvier 2014, alors que quelques mois plus tôt, en mai 2013, il se définissait encore comme "un socialiste qui veut faire réussir la France".

Manuel Valls défendra ce dimanche sa ligne en clôture de l'université d'été du Parti socialiste à La Rochelle.