Martine Aubry, de retour, va proposer des "inflexions économiques"

Par latribune.fr  |   |  336  mots
La maire socialiste de Lille va faire prochainement des propositions pour infléchir la politique économique.

Alors que François Hollande est rejeté par les Français et engage un virage jugé trop libéral par une partie de la gauche, on commence à voir s'affirmer les ambitions alternatives. Parmi celles-ci, Martine Aubry, tenue à l'écart du gouvernement est en embuscade. En marge de la Grande braderie de Lille, la ville dont elle est maire, la candidate malheureuse aux primaires socialistes de l'automne 2011 a déclaré dimanche qu'elle allait faire des propositions pour infléchir la politique économique "dans les semaines qui viennent".

"Notamment sur la politique économique, je ferai des propositions dans les semaines qui viennent", a promis l'ancienne ministre du Travail au micro d'Europe 1, en direct de la braderie de Lille. "Il y a des inflexions à faire dans la politique économique pour que la croissance revienne, réduire les déficits il faut le faire (...) sans casser la croissance", a asséné l'ancienne Premier secrétaire du PS. La maire de Lille a ainsi évoqué l'aide aux entreprises "qui en ont besoin: les artisans, les commerçants, les PME, les entreprises qui sont soumises à la concurrence internationale sans casser la demande".

A l'inverse, "on n'a pas besoin d'aider les banques, par exemple, qui, elles, ne sont pas dans la concurrence internationale. On n'a pas besoin non plus d'aider les entreprises qui préfèrent verser l'argent que leur a donné l'Etat pour donner des dividendes plus importants (..) au lieu d'investir dans l'avenir, l'emploi et la formation", a argumenté Martine Aubry.

"Ce qui m'intéresse c'est que nous réussissions, que le président réussisse et son gouvernement", a-t-elle dit, regrettant que sa déclaration du 18 juillet sur le fait qu'il était "encore temps de réussir le quinquennat" ait été "compris(e) comme une critique".

Martine Aubry, qui observait une réserve depuis deux ans sur la politique menée par les gouvernements successifs de François Hollande, en est sortie progressivement depuis la rentrée en demandant notamment à expérimenter l'encadrement des loyers que le gouvernement voulait limiter à Paris.