Martine Aubry, prochainement de retour... sur la scène politique nationale

Martine Aubry doit pousser un « ouf » de soulagement. La chambre d\'accusation de la Cour d\'appel de Paris vient d\'annuler sa mise en examen pour « homicides et blessures involontaires » dans l\'affaire de l\'amiante. « La justice reconnaît aujourd\'hui qu\'aucune faute ni négligence ne peut m\'être imputée dans le drame de l\'amiante, comme je n\'ai cessé de le dire depuis le premier jour », a immédiatement déclaré dans un communiqué la maire de Lille qui ajoute « avoir toujours agi en fonction de l\'état des connaissances pour protéger au mieux les salariés ». L\'ancienne Première secrétaire du PS avait été mise en examen en novembre 2012 pour son rôle entre 1984 et 1987 au ministère du Travail, dont elle était alors la directrice des relations du travail. La juge Marie-Odile Bertella-Geffroy, qui a depuis quitté ses fonctions, avait estimé que Martine Aubry n\'avait pas pris les mesures à même d\'éviter les conséquences dramatiques de l\'exposition des travailleurs de l\'Usine Ferodo-Valéo de Condé-sur-Noireau (Calvados) à l\'amiante. Il lui était notamment reproché d\'avoir trop tardé à transcrire dans le droit français une directive européenne sur l\'amiante de 1983. Or, la Cour d\'appel a estimé que Martine Aubry ne disposait pas du pouvoir réglementaire de transcriptionRetour sur la scène nationaleCette mise en examen avait conduit Martine Aubry à s\'éloigner de la scène politique nationale depuis son départ du poste de Premier secrétaire du PS en octobre. Elle s\'était concentrée sur la gestion de sa mairie de Lille qu\'elle espère bien conserver lors des élections municipales de 2014. Le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius (qui l\'avait soutenu lors de la primaire socialiste de l\'automne 2011) lui avait confié des missions économiques avec la Chine. Mais Martine Aubry a continué de suivre de près les affaires politiques françaises. L\'on sait, notamment, qu\'elle n\'a pas vu d\'un très bon œil plusieurs dispositions de l\'accord interprofessionnel sur l\'emploi conclu le 11 janvier. Elle dispose d\'ailleurs de nombreux relais au Parlement ainsi qu\'au gouvernement où siègent deux de ses très proches, Marylise Lebranchu, ministre de la décentralisation, et François Lamy, ministre chargé de la Ville. Cette époque de discrétion est maintenant révolue.Premier ministre ?A l\'instar de Ségolène Royal, Martine Aubry va maintenant certainement s\'exprimer... Pas sûr que ses avis feront toujours plaisir à François Hollande, même si, officiellement, l\'ancienne Première secrétaire affichera toujours sa solidarité. Surtout, Martine Aubry attendra son heure. En fonction des aléas de la vie politique, avant ou après les municipales de 2014, elle pourrait éventuellement faire partie des personnalités susceptibles de succéder à Jean-Marc Ayrault au poste de Premier ministre. Certes, mais il faudrait vraiment des circonstances assez exceptionnelles pour qu\'un tel scénario se produise. François Hollande se méfie trop de celle qu\'il a battue lors des Primaires socialistes et qui avait eu la dent dure avec son fameux « quand c\'est flou c\'est qu\'il y a un loup »...
Commentaire 1
à écrit le 07/09/2014 à 15:52
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Tout mais pas ça !!!

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