Marine le Pen réclame à nouveau une dissolution

Par latribune.fr  |   |  369  mots
La présidente du Front national a enjoint dimanche à Fréjus François Hollande de dissoudre l'Assemblée nationale pour redonner la parole au peuple.

Marine le Pen à l'offensive. Devant les jeunes du Front national réunis pour leur université d'été à Fréjus dimanche, la présidente du FN a revendiqué le statut de "premier parti jeune de France" et réaffirmé sa stratégie de conquête du pouvoir : « Il n'y a plus de plafond de verre qui empêcherait notre victoire » a-t-elle assuré.

"La majorité présidentielle n'existe plus" et "deux Français sur trois" réclament une dissolution, a-t-elle asséné, un chiffre que l'on ne retrouve pourtant pas dans le sondage Ifop pour le Journal du Dimanche publié hier matin. Certes, la tentation de la dissolution pour sortir de la crise politique y progresse par rapport à il y a trois mois, mais ne passe que de 17% à 23%, ce qui est loin des deux tiers ! Bien sûr, la volonté de redonner la "parole au peuple" est forte au sein de l'électorat FN dont 46% des sympathisants y sont favorables (31% à l'UMP).

Portée par des sondages favorables qui la voient en tête au premier tour, voire même au second tour, contre François Hollande s'il se représente en 2017, la présidente du FN a cité un livre qu'il avait écrit en 2006 ("Devoir de vérité") dans lequel il se déclarait pour un retour au peuple si des élections intermédiaires de mi-mandat contredise le résultat de la présidentielle... Marine Le Pen, qui accuse "l'UMPS" d'être contrainte de mener "la même politique" du fait du choix pro-européen, se déclare donc prête à gouverner dans le cadre d'une cohabitation avec François Hollande et chasse sur le terrain de la droite dont l'électorat est de plus en plus tenté par le report vers le Front national.

L'hypothèse d'une dissolution ou même d'une démission a été écartée fermement vendredi par le président de la République, affecté par des sondages de popularité catastrophiques, lors de sa conférence de presse au sommet de l'OTAN : "Je suis à mi-mandat et il n'y a pas de sondage, aussi difficile soit-il, que je regarde en face, qui puisse interrompre le mandat que donne le peuple au président de la République."