Le niveau de l'inflation reste très faible en France

Par latribune.fr  |   |  386  mots
L'inflation sous-jacente (hors tarifs publics et produits à prix volatils) augmente de 0,3% sur le mois et de 0,4% sur les douze mois à fin août, après respectivement +0,2% et +0,1% en juillet.
Selon l'Insee, la hausse de 0,4% de l'inflation d'août résulte, pour l'essentiel, des variations de prix saisonnières comme ceux des services liés aux vacances et ceux de produits manufacturés après les soldes.

L'inflation a encore été basse au mois d'août. Les prix à la consommation ont augmenté de 0,4% en France, après une baisse de 0,3% en juillet, leur progression sur un an s'inscrivant à 0,4%, soit leur plus bas niveau depuis novembre 2009, a annoncé ce jeudi l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).

L'inflation sous-jacente (hors tarifs publics et produits à prix volatils) augmente de 0,3% sur le mois et de 0,4% sur les douze mois à fin août, après respectivement +0,2% et +0,1% en juillet. L'inflation hors tabac se situe elle à 0,4% en rythme annuel.

Hausse saisonnière

L'effet de cette augmentation est  plus amplifié par un facteur purement technique: "un décalage de la période de collecte des prix", laquelle "intègre en août moins de jours de soldes que l'an dernier" (2 jours en 2014 contre 7 en 2013, sur 20 jours de collecte), explique l'institut. De fait :

"L'augmentation des prix à la consommation en août 2014 résulte principalement de la hausse saisonnière des prix de certains services au cœur des vacances et de celle des produits manufacturés à la sortie des soldes en métropole."

Les prix des produits manufacturés ont ainsi augmenté de 1,9%, tout en reculant de 0,5% sur un an. Les prix des services ont augmenté de 0,3% (+1,9% sur un an).

Les prix de l'énergie ont reculé de 0,8% (-1,5% sur un an) du fait d'un nouveau repli des prix du gaz de ville (-1,2%, -3,1% sur un an) et de ceux des produits pétroliers (-1,1%, -3,3% sur un an), dont un recul de 1,3% pour les carburants (-3,3% sur un an).

Baisse des prévisions gouvernementales

La veille, le gouvernement a abaissé ses prévisions d'inflation, à 0,5% en 2014 et 0,9% en 2015. Invoquant la faible croissance et une inflation au plus bas, le ministre des Finances, Michel Sapin, a indiqué que le déficit public atteindrait 4,4% du PIB fin 2014, au lieu de 3,8% prévu auparavant, soit plus que les 4,1% de 2013.

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L'Allemagne a quant à elle publié ses chiffres définitifs d'août ce jeudi, avec des prix inchangés sur un mois et affichant une hausse de 0,8% sur un an. La banque centrale allemande attend pour cette année une inflation à 1,1% en Allemagne, loin du niveau jugé souhaitable par la Banque centrale européenne (BCE) d'une hausse des prix proche de 2%.