En cinq ans, le pouvoir d'achat des Français a baissé de 1500 euros

Par latribune.fr  |   |  397  mots
Selon le magazine, 2014 devrait être neutre en terme de pouvoir d'achat "du fait d'une inflation particulièrement faible (+0,7%)".
Entre 2009 et 2014, Les hausses de revenu (+2,9%) n'ont pas suivi celles des prix, qui ont grimpé de 6,9% sur la même période, selon le magazine 60 millions de consommateurs.

Depuis 2009, les Français ont perdu l'équivalent de 1.500 euros annuels (1.496 euros précisément) de pouvoir d'achat. 60 millions de consommateurs note une augmentation notable du prix des dépenses contraintes, notamment liées au logement ou à la voiture.

Pour calculer ces variations, le magazine de l'institut national de la consommation (INC), s'est basé sur l'évolution des prix, des revenus, et de la consommation des ménages.

Les hausses de revenu n'ont pas suivi celles des prix

Il estime ainsi qu'entre 2009 et 2014, le revenu annuel moyen par ménage (incluant salaires, patrimoine et prestations sociales, et déduisant impôts et cotisations sociales) a augmenté de 2,9%, passant de 37.517 euros à 38.591 euros.

Mais parallèlement, les prix ont augmenté de 6,9%, avec notamment une explosion du poids des dépenses contraintes. Selon les estimations du magazine, les dépenses de carburant ont augmenté de 335 euros depuis 2009, celle de l'électricité de 205 euros, et les loyers de 175 euros.

Perte du contrôle sur les factures

Ainsi, les ménages n'ont plus guère "de prise sur leur situation budgétaire et se retrouvent souvent coincés par des factures sur lesquelles ils n'ont pas la main", note le magazine, qui pointe la hausse des charges liées au logement et à la voiture comme les plus pénalisantes.

Parmi les autres dépenses, cette fois "arbitrables", dont les augmentations ont le plus amputé les revenus, on trouve le tabac (+225 euros sur cinq ans), la restauration et les cafés (+172 euros) ainsi que la viande (+146 euros).

Des classes sociales différemment touchées

Si la hausse des carburants "a frappé indifféremment toutes les catégories de ménages", d'autres augmentations frappent plus lourdement certains ménages.

Ainsi, "la hausse des loyers affecte plus les personnes seules et les familles monoparentales, [...] et les propriétaires âgés de plus de 75 ans, ayant de modestes pensions, ont subi de plein fouet les hausses de l'électricité, du gaz et du fioul domestique", détaille Emmanuel Masset-Denèvre, économiste à l'INC.

2014 neutre en pouvoir d'achat

Selon le magazine, 2014 devrait être neutre en terme de pouvoir d'achat "du fait d'une inflation particulièrement faible (+0,7%)".

Mais, ajoute Emmanuel Masset-Denèvre, "il serait abusif d'évoquer une baisse généralisée: seuls les produits alimentaires, et en particulier les fruits et légumes, ainsi que le matériel audiovisuel et informatique affichent une baisse de leur prix".